Depoussièrage |Suite PV Markus]

Venaïs poussa la lourde porte de la dragonnerie, suivie par Zohak, son dragon aux couleurs forestières. Elle avait le regard furieux. Interrompue durant un duel très interessant par la Capitaine Florale, elle même, et son adversaire avait du y mettre un terme. Elle rentrait donc aux stalles, avec son dragon, afin de s'occuper de lui comme il le fallait. L'entraînement était fini.
Ils passèrent devant plusieurs stalles, arrachant à quelques dragons des grognements, ou des regards interessés, jusqu'à parvenir à la stalle de son compère volant.

- Allez, viens ! Il la suivit à l'interieur de la spacieuse stalle. Derrière lui, elle ferma la porte et la vérouilla. Son "habitation" était grande d'à peut près dix mètres sur dix, et le dragon pu s'y ébrouer sans se faire de mal. Tout d'abord, Ven ôta sa selle. Elle dénoua chaque sangle, détacha également son épée qu'elle posa à l'exterieur, avant de ramener la grande selle de cuir sur son portant. Ensuite, elle fit couler de l'eau dans un seau, et revint près de son ami. Avec un chiffonqu'elle trempa dans le seau, elle épousseta chaque écaille de son corps avec soin. Docilement, le dragon se laissait faire, appreciant sans doute le contact frais qu'il ressentait au moins un peu à travers son épaisse cuirasse.

Là où les dents de Panzer s'était refermées, Venaïs s'appliqua. Il saignait un peu, et elle appliqua sur cette plaie une pomade légère parfumée aux plantes. Elle étala de cette même concoction sur la plaie qu'il avait à la base du cou, après avoir ôté le sang seché sur ses écailles. Il trésaillit et donna un coup de queue involontaire dans le seau, qui renversa sa contenance dans la stalle. Elle retourna donc chercher de l'eau, éponga rapidement le sol pour que son ami ne glisse pas par inadvertance et s'attaqua maintenant à ses écailles brulées, sur sa cuisse. Le coup qu'elle avait porté avec son épée avait ôté la plus importante couche de lave, et la douche froide dont elle était encore elle même trempée, avait nettoyé avec encore un peu plus d'insistance cette charmante attaque. Il subsistait néamoins de petis gravier collés contre ses écailles, et Ven' s'affaira à les enlever. Les écailles en dessous étaient un peu noircies, mais lorsque la dragonnière faisait dessus un contact pressant, le dragon ne réagissait pas. La douleur était presque disparue. Elle flatta son long cou, et rangea le materiel dans le couloir des stalles.

Un bruit un peu plus loin lui signala la présence d'un autre dragonnier. Ce n'était pas étonnant, mais l'intuition lui soufflait que ce devait être Markus, son adversaire du court duel. Elle s'approcha de la stalle d'où provenait le bruit, et en effet, elle découvrit Panzer et son dragonnier. Ne disant mot, elle observa le duo avant que celui ci ne se rende compte de sa présence.

Cette journée était gaché par l'arrêt d'un duel interessant à cause d'une militaire aux allures d'héroine légendaire. La moue quelque peu colérique et boudeuse, Markus avançait tranquillement suivit par son frère dragon qui l'avait rattrapé malgré la blessure à l'épaule. Panzer boitait légèrement mais cette blessure semblait superficielle en comparaison du moment de son combat.

Le dragonnier arriva à la stalle et ouvrit la porte afin que son dragon puisse entrer par la suite, ce que fit Panzer sans aucun problèmes. Laissant la porte ouverte, le dragonnier regarda dans les yeux de son frère aux écailles qui lui rendit le sien. Quelques secondes passèrent avant que le dragon ne se mit en position assise et dirige son épaule endommagé en direction de son frère dragonnier.

Markus confirma l'analyse qu'il avait faite et vit que la blessure était légère mais sans grande gravitée pour son frère dragon. Se dirigeant dans un coin de la stalle ou était entreposé son sac, il fouilla dans celui-ci et en sortit une bouteille d'alcool et un rouleau de bandage. Il se retourna en direction de son dragon qui fit un peu la moue en voyant la bouteille que tenait le dragonnier et commençait à serrer les crocs, comme si la douleur était déjà atroce. Le jeune homme regarda Panzer un air quelque peu consterné.

"Arrête de faire ton dragonneau. En plus ce n'est qu'une vulgaire égratinure."

Sans attendre un seul instant, Markus ouvrit la bouteille et déposa une légère dose au dessus de la plaie, dont Panzer le sentit très bien et lacha un léger couinement mais serra toujours les crocs. Le jeune homme en remit à nouveau pour enlever le sang qui aurait sécher sur ses écailles avant d'appliquer un bandage avec douceur autour de l'épaule pour finir par un noeud bien serré pour éviter qu'il s'envole. Un sourire sur les lèvres, le dragonnier regarda son travail.

"Voilà qui est fait, tiens pour guérir l'interieur."

Le dragonnier tendit la bouteille en direction de Panzer qui dirigea sa gueule vers elle avant que Markus lui en versa une petite rasade afin qu'il se rince la gorge. Le jeune homme prit une gorgée à son tour avant de se diriger en direction vers le sac, tout en refermant la bouteille. C'est alors qu'il vit Venaïs à l'entrée de la stalle en train de les regarder. Mettant la bouteille bien entamé dans le sac, il parla d'un ton neutre.

"Comment vont les blessures de votre dragon ... Venaïs ?"

Elle regardait avec attention le dragonnier qui appliquait sur la plaie de son ami une bonne dose d'alcool, donc la forte odeur monta désagréablement au nez de Venaïs. Elle grimaça: boire de l'alcool pur comme le faisait l'homme lui paraissait insumontable. Elle porta sa main pâle jusqu'à sa gorge, imaginant déjà celle ci en feu.
Pourtant, les deux amis qui se trouvaient en face d'elle n'avait pas l'air perturbé par la rasade qu'ils avaient partagée. Au moins, Panzer cracherait son feu avec aisance. Abandonnant sa moue sceptique, elle se retourna vers le dragonnier, lorsque celui ci lui adressa la parole. "Comment vont les blessures de votre dragon ... Venaïs ?" Elle remarquait qu'il avait aussi fait attention au nom de son adversaire, prononcé quelques temps plus tôt par la dragonnière militaire. - Elles, elles vont plutôt mal, tandis que mon dragon, lui, se porte bien. Elle sourit et ajouta: - En tout cas, j'ai fais le nécéssaire pour les faire disparaître.

De sa main droite, elle jouait avec le loquet de la porte, comme dans un geste inconscient que l'on ferait pour s'occuper les mains. Le cliquetis régulier du fer contre le fer créait un tic-tac entêtant, et le dragon de la stalle voisine, certainement nerveux, en semblait agacé. - Pensez vous que nous pourrons un de ces jours reprendre notre duel là où nous nous sommes arrêtés? Il me semble que je ne vous ai pas encore prouvé que mon titre est merité. Elle sourit, un peu amusée, et, constatant le bandage sur l'épaule du dragon, elle précisa: - Avant cela, peut être pourrions nous tester nos capacités au sol?

Elle ne doutait pas de la folie de son défi. Elle était en train de lui proposer un combat à l'épée, dans une arrière cour sordide. Bien sur, ce n'était pas sans risque, son bras monstrueux, son experience, tout cela devait en faire un combatant averti, et elle était certaine de ne pas en sortir indemne, peut être même un bras en moins. Elle fut persuadée que le dragonnier allait la trouver profondemment prétentieuse, et qu'il allait sûrement lui trouver un trop plein de défauts, comme l'inconscience par exemple. Bah, tant pis. Elle haussa un sourcil, en l'attente d'une réponse qu'elle attendait négative. Non pas par crainte, mais certainement parce qu'il n'avait pas encore envie de la réduire en morceaux.

[Desolée, c'est court, mais dans les stalles, les possibiiltés sont réduites xD]

La bouteille replacé, le dragonnier put voir son interlocutrice dans les yeux alors que son frère-dragon s'étalla dans sa stalle pour se reposer. Venaïs était posté à l'entrée, sans doute pour les observer et voir comment le jeune homme s'occupe de son dragon en cas de blessure. Quoiqu'il en soit, elle répondit à sa question pour connaître l'état de son dragon.

- Elles, elles vont plutôt mal, tandis que mon dragon, lui, se porte bien. En tout cas, j'ai fais le nécéssaire pour les faire disparaître.

Markus voyait que cette jeune fille semblait bien s'occuper de son dragon, sans doute rien de plus normal et banal pour un dragonnier. Mais la façon d'expliquer Venaïs semblait légèrement sourire le dragonnier car l'égo de la jeune fille ne semblait pas aussi grand qu'il paraitrait au départ de leur rencontre.

Elle se mit à sourire tout en reprenant la parole, alors que Markus se posta le dos à des murs de la stalle, en regardant du coin de l'oeil Panzer qui semblait un petit peu fatigué mais faisant la moue.

- Pensez vous que nous pourrons un de ces jours reprendre notre duel là où nous nous sommes arrêtés? Il me semble que je ne vous ai pas encore prouvé que mon titre est merité. Avant cela, peut être pourrions nous tester nos capacités au sol?

Avait-il bien entendu des propos venant de Venaïs ? La dernière phrase fit sourire Markus car elle le provoquait en duel à l'épée. Etais-ce de la prétention ou de l'inconscience dans ses paroles. Non ... c'était plus fort que cela et le dragonnier le compris très vite. La jeune fille était resté sur sa faim dut à la dégustation du combat entre son dragon et celui du jeune homme. Comme lui, son appétit de combattre n'était pas rassasié aujourd'hui et il fallait manger autre chose comme deux lames d'acier qui volent et s'entrechoquent entre elles. Finalement, cette jeune fille lui plaisait en plus de se moquer quelque peu de l'avertissement de la capitaine Florale. Un sourire sacarstique apparut sur ses lèvres dans un ton pratiquement, non pas pour insulter Venaïs mais plutôt la militaire.

"Pourquoi pas ... Etant donné que nous sommes irresponsables envers nos dragons, nous devrions régler ce conflit à l'épée à l'arrière d'une cour sordide."

Markus fit disparaitre son sourire pour reprendre une attitude neutre et calme, peut-être froid mais ses yeux scrutaient Venaïs alors qu'il s'approchait d'elle doucement.

Vous êtes encore affamée de vouloir combattre n'est-ce-pas ? Moi aussi j'ai encore faim et j'espère que ce duel sera aussi interessant et délicieux que le combat entre nos dragons.

Venaïs releva le sourire ironique sur le visage du dragonnier. Quoiqu'il en soit, la voix forte qu'il possedait résonna à nouveau dans le silence des stalles. " Pourquoi pas ... Etant donné que nous sommes irresponsables envers nos dragons, nous devrions régler ce conflit à l'épée à l'arrière d'une cour sordide." Elle sourit à son tour. Tout comme elle, il n'avait pas très bien prit la mise en garde du capitaine, et sa manière de les disputer. Ils n'étaient plus des gamins, et le conscentement qu'il venait d'offrir allait le prouver à nouveau. Le dragonnier s'approcha doucement, et le regard attisé de Venaïs le suivit jusqu'à ce qu'il s'arrête devant elle. " Vous êtes encore affamée de vouloir combattre n'est-ce-pas ? Moi aussi j'ai encore faim et j'espère que ce duel sera aussi interessant et délicieux que le combat entre nos dragons ". Elle se contenta d'hocher la tête en signe approbateur. Elle allait tout donner pour qu'il le soit.

Elle lacha le loquet de la porte, de manière à ce que Markus puisse aussi sortir, et se dirigea d'un pas vif vers la stalle de son dragon. Là bas siegaient ses affaires. Elle noua ses cheveux noirs avec un ruban rouge, s'empara de son épée, et glissa dans sa botte droite la lame d'un petit couteau. Les termes du duel seraient établies à l'exterieur. Elle laissa le foureau de son épée avec le reste de ses affaires, elle n'en avait pas besoin. Adressant un sourire à Zohak, pour se donner un peu de fierté, elle sorti de l'établissement. Le vent s'était calmé, et tant mieux! La dragonnière se dirigea sur la droite, et contourna le mur est du bâtiment. Là, une grande place se trouvait vide. Une étendue d'herbe jaunie, par endroit pietinée. La demoiselle devina qu'ils n'étaient pas les seuls a utiliser le lieu comme arène, au vu des traces nettes dans le sol causées par le coup brutal d'une épée qui aurait fait beaucoup de mal, s'il avait atteint sa cible.

Elle se retourna, Markus l'avait rejoint. Face à face, elle l'observait, lui et son bras inquietant, son arme. Elle imaginait déjà le combat à venir, et tout ce que cela allait lui couter. Un bras, ou deux peut être, songea-t-elle avec le sourire aux lèvres. Pourquoi riait-elle d'une situation qui n'avait rien d'amusant? Certainement parce que la rage de gagner ne laisserait pas tomber ses deux bras aussi facilement, et qu'elle allait bien faire clinquer son épée sur son corps d'homme. Elle se recula d'un pas, tenant son épée dans sa main droite, si fortement fermée que les jointures de ses doigts en étaient blanchies. D'une voix qui se voulait claire, et qui se montra même un peu fière, elle demanda: - Alors, quels seront les conditions cette fois ci? Elle envisageait mal un combat à mort, mais certaines règles devaient être imposées. A moins de laisser quartier libre à tous deux. Elle haussait les sourcils, interrogative.

Markus regarda profondément dans les yeux de Venaîs du duel qu'elle avait proposé et dont elle confirma avec un léger hochement de tête. Un défi fut remplacé par autres, les dragonniers prirent la place des dragons pour leurs combats. La journée allait bien se continuer finalement et pas finir sur une note morose causé par les militaires de la cité d'Ene. Le dragonnier se mit à sourire avant de se préparer au combat qui va suivre.

Il se dirigea dans le coin de la stalle ou était posé le sac pour aller récupérer Siegfried déposé soignement. L'épée et son "fourreau" tronait dans cette stalle de manière imposante tellement l'arme était impressionnante. La prenant de son bras maudit, le dragonnier sortit doucement l'arme de sa prison de cuir pour apparaître majestueusement. La prenant dans son dos, il vit que Venaïs était sorti pour se péparer au combat qu'il allait arriver. Le jeune homme se retourna en direction de Panzer qui semblait vouloir faire une petit sieste. Tant pis, il manquera un duel qui serait fort interessant.

Laissant la stalle ouvert, il se rendait à l'endroit parfait ou ils pouvaient effectuer leur duel et dont le jeune homme connaissait. Habitué à faire des entrainements d'arme en solitaire, pas très loin de Panzer, on trouvait une place à l'herbe jauni par le temps et manque d'entretien, où la présence de personnes était quasiment inexistante. Le fameux coin sombre où personne les interrompera à nouveau, comme disait la capitaine Florale.

Arrivé sur les lieux, il fut quelque peu surpris de remarquer que Venaïs était déjà présente, épée en main et prête à commencer. Et d'une voix claire, resonnant un peu de fierté à travers, elle prit la parole.

- Alors, quels seront les conditions cette fois ci ?

Markus n'attendit pas un seul instant et se mit immédiatement en garde, l'épée placé devant lui à la diagonale. Son sourire classique laissa place à un sourire carnassier tandis que ses yeux s'assombrirent pour refroidir l'ambiance malgré le vent qui avait disparu. Mais pourtant un ton neutre était donné par le dragonnier.

"La personne qui sera incapable de continuer le combat sera le perdant ... c'est tout."

Le coeur battait plus fortement pour le dragonnier tandis que son envie meurtrière grandissait tout autant. Peu de fous ont osé le défier et ceux qu'ils l'ont fait étaient partis au bout de plusieurs estocades lancé par Markus, pouvant laisser la mort pour un pari stupide. Cette jeune fille qui l'avait en face ne connaissait apparemment rien de lui et semblait prête à tout pour réussir. Le combat sera interessant, très interessant ...

» Markus le maudit et Panzer