Qui va là? [Terminé]

Il faisait nuit noire depuis quatre heures maintenants. L'âstre du jour avait chuté à l'horizon, et les étoiles scintillante brillaient, haut, la haut. La Lune? Inexistante, la nuit était noire, très noire. Cependant, dans l'obscurité, une source de lumière vint faire tache. Elle montait, montait puis s'arrêta, sans un bruit. A nouveau, elle se déplaça, et s'éteignit dans un souffle. Un bruit de pas sur les tuiles, et de féraille déplacée, puis plus rien, seul le silence de la nuit.

Venaïs posa doucement la lanterne à ses côtés. Allongée sur les tuiles froides du toit, celui qui abritait les dragonniers, elle regardait les étoiles. D'ici, sûrement pouvait elle les toucher, caresser leur lumière du bout des doigts, sentir leur chaleur se répendre en elle. Mais elle ne fit rien, pas un geste, seul ses yeux sombres regardaient fixement le drap moucheté de la voute celeste. Là haut, sur Ene, on semblait si proche des étoiles! Cette sensation avait quelque chose d'envoutant, elle donnait l'ivresse à celui ou celle qui s'y abandonnait, et Venaïs l'avait comprit, et aimait gouter a ce plaisir.

Bien au chaud dans son manteau, la dragonnière soupira d'aise. Collée contre le conduit de cheminée qui la réchauffait, elle ferma les yeux. Ses pensées divaguèrent, de manière floue, créant dans l'esprit de la dragonnières des arabesques, des rondes, des danses de souvenirs. Sa soeur, Zohak, Selenielle, l'enfance, c'était de beaux souvenirs pour la plupart, la jeune femme n'en avait gardé que le meilleur. Un sourire se glissa sur son visage, mû par les sentiments.

Un cri animal arracha Ven' à sa torpeur. Elle ouvrit les yeux, et écouta attentivement. C'était, semblait-il, deux chats qui se battaient. En tendant un peu plus l'oreille, elle parvenait à percevoir les voix bourrues des clients du mess. Ils chantaient, braillaient plutôt, dans une sorte de cacophonie qui donnait un brin de chaleur et de vie à cette nuit inerte.Elle abandonna à nouveau le monde exterieur pour retourner à ses pensées, et se rapprocha automatiquement du conduit de cheminée chaud. Ne manquait que les pulsations de son coeur pour que Ven' pense être aux côtés de son dragon. Helas! celui ci était comme tous les autre, a la dragonnerie, dans sa stalle. Certaines stalles étaient pourtant vides, des dragons avaient quitté la Ville Suspendue, chevauchés pour aller ursuper des oeufs aux dragons sauvages de Selenielle. Sa pensée pour eux, pour les dragonniers qui dormaient peut être dans l'angoisse cette nuit là n'eut pour effet que d'envoyer son esprit se ballader au nouveau aux quatres coin de l'univers, et elle s'endormit.

La dragonnière fut reveillée par un bruit, de nature inconnue. Elle avait du tomber dans les bras de Morphée qu'une courte heure, car la nuit était toujours aussi noire, et l'aube ne pointait pas son nez. Elle se redressa, à nouveau, un bruit. Etait-ce des pas? Humain, animal? Sans bouger, les sens en alertes, elle écoutait attentivement. Une respiration régulière, un mouvement. C'était certainement un individu humain, un chat n'aurait pas causé tant de bruit. Elle se releva, mais ses jambes un peu engourdies lui firent défaut, et elle glissa, causant au moins autant de bruit que l'inconnu. Sa main droite vola à sa ceinture, mais ne se referma que sur du vide. Ses couteaux! Elle les avait laissé dans sa chambre, évidemment. Elle grogna interieurement, et se baissa pour s'emparer de la barre de fer rouillée qu'elle avait délogée, afin de prendre sa place pour s'allonger. Le contact glacé du métal contre ses mains la suprit, mais elle en fit rapidement abstraction. Les poigs serrés sur son arme de fortune, qui serait peut être inutile au final, elle fixait son regard sur l'obscurité, et certainement sur le vide. - Il y a quelqun?

La réponse à sa question se fit un peu attendre. Durant cet instant vierge de son, l'esprit de Venaïs fusait à toutes allure. La pente douce du toît necessitait de l'équilibre, et la dragonnière avait fléchi la jambe gauche afin de s'assurer une bonne posture. " Oui... Approchez... " Elle sursauta. En l'attente d'une réponse, elle avait finit par penser qu'elle s'était trompée, et qu'il n'y avait personne. Mais la voix masculine qui avait répondu à sa question avait donné un nouvel aspect à la situation. Cependant, répondre imémdiatement à l'ordre semblait bien imprudent. Dissimulée dans l'obscurité, elle était à l'abri, et gardait encore un anonymat réconfortant. Dans le silence, on entendait sa respiration lente et régulière, tout comme celle du mystèrieux inconnu.

Une lumière au loin s'éteint, Ene était belle et bien endormie à présent, alors que Venaïs était parfaitement éveillée, à l'affut. Il y avait une homme, à quelques pas, aux intentions inconnues. Faisant légèrement tourner le pic rouillé entre ses doigts qui prirent une teinte rougeâtre, elle accepta de faire un pas. Après tout, l'homme aussi pouvait se poser des questions quant à la raison de sa venue sur les toîts. Ven' suivait la goutière, sèche, remplie de feuilles, veillant à ne pas vaciller dans le vide.
Ses yeux s'écarquillèrent. La flamme dansante de la lanterne s'était refletée dans un éclat furtif sur ce qui semblait être une lame. La dragonnière serra les machoires, et darda ses yeux sombres à l'endroit même ou l'éclat, tel une étincelle était apparu. - Que faites vous sur les toîts, en pleine nuit, et armé qui plus est? C'était les seuls mots qui lui étaient venus à l'esprit, la seule question qui lui brulait les lèvres, alors qu'elle était elle même dans une situation semblable.

Elle aurait volontier accepté un peu plus de lumière, afin de découvrir le visage qui se cachait derrière cette voix, et surtout derrière cette arme. Quelqu'un avait du entendre son souhait, car il fut presqu'aussitôt exaucé. Dans le bâtiment, en face du dortoir, une lumière s'alluma. Elle discerna enfin une silhouette, assez grande, sans aucun doute masculine, et armée. Un couteau qui ressemblait plus à un outil d'équarisseur qu'a un couteau à beurre. Elle grimaça, sa barre de fer ne faisait pas franchement le poids face à l'arme blanche. Remarque qui lui sembla pourtant réconfortante: il semblait plus sur la defensive que sur l'offensive. Peut être se posait-il autant de questions qu'elle sur l'individu qui était en face.

Mais la surprise ne s'arreta pas là, une masse informe se trouvait aux pieds de l'inconnu armé... Détaillée par la dragonnière, il s'averra que cela semblait être.. un homme. Elle fronça les sourcils, perpexe, un homme, dans cette position, et drôlement silencieux. - Non mais qu'est ce que c'est que ça? Une série d'hypothèses fusa dans son esprit. Elle soupira, et rangea un peu ses pensées. Il n'était pas question de paniquer, que risquait elle? Rien, et puis de toutes façons, elle savait parfaitement se défendre.

Elle ne quitta pas les mains de l'homme en face d'elle. Lorsque celles ci rangèrent l'arme dans fourreau, dans un bruit un peu grinçant, elle baissa les épaules, ses muscles se décontractèrent. Elle n'en relacha pas pour autant son arme rouillée, l'étrange forme qui gisait aux pieds de l'homme l'inquiêtait encore un peu. Il lui dévoila ses mains vides, et quelques secondes plus tard récupera la lanterne qu'il avait apporté. "- N'allez pas vous faire d'idées." Bien facile à dire! Elle était en face d'un homme qu'elle ne connaissait absolument pas, qui était muni d'un couteau certainement très bien aiguisé, aux pieds duquel trainait une forme qui semblait humaine.

Elle posa sur lui des yeux interrogateurs, mais non pas dénué d'une certaine méfiance. Il n'avait pas du tout l'air agressif, et il ne semblait pas non plus vouloir la pousser dans la rue, du haut de quelques étages. Elle baissa sa garde, mais ne le quitta pas des yeux. Lorsqu'il se baissa, transportant avec lui l'énergie douce de la lanterne, Venaïs suivit ses mouvements avec attention. Peut être allait elle en savoir un peu plus sur l'homme mystèrieux qui rodait de nuit sur les toîts. Le corps allongé semblait flasque, désarticulé, et la jeune femme esquissa un mouvement de recul.

La main de l'homme saisi l'arrière du crâne de la chose, et enfin, la dragonnière découvrit l'étonnante réalité. Une poupée de chiffon, un de ces pantins en mousse dans lesquels on frappait pour s'entrainer, tout en évitant la perte humaine. Elle sourit, et mua bientôt ce sourire en un rire faible. Elle avait cru à bien d'autres choses. Cette poupée, un cadavre? Apparemment non. Elle n'en oublia pas pour autant l'homme. Soit, elle était un peu rassurée par la découverte, mais se promener avec un pantin de nuit, armé -elle n'arrivait pas à se défaire de cette image tranchante-, c'était étonnant.

" - Approchez, Damoiselle, que je vois un peu mieux vos contours... ou si votre affaire sur le toit est secrète, comme pourrait l'être la mienne, quittons nous ici, en bons amis. " Elle hésita, puis obéït. Après tout, elle avait déjà suivi une fois les instructions de l'homme, et faisait toujours parti du monde des vivants, écouter une seconde fois ses instructions ne devrait pas lui causer plus de problèmes. Elle approcha donc, et comme il put en faire de même pour elle, Ven' discerna un peu mieux les contours de son interlocuteur. Plus grand qu'elle, massif, elle remarqua la carrure de ses épaules musclées. Il était sûrement un dragonnier après tout! Cette remarque avait aussi quelque chose d'appaisant. Un dragonnier, un collègue, en fait! En revanche, la possibilité que son affaire puisse être secrète l'interessa.

- Non, je n'étais là que pour admirer les étoiles... Affaire aucunement secrète, pensez vous bien. Elle dissimula son interêt pour ses affaires à lui derrière un bref sourire poli. Elle posa délicatement son " arme " à son côté, de manière à ne pas reveiller les dragonniers endormis un étage plus bas.
La dragonnière observait tour à tour l'homme et le pantin. Elle attendait qu'il lui dévoile lui même ce qu'il faisait là, un mannequin sous le bras, si près du vide.

Engourdie par le froid, la chaleur du conduit de cheminée n'était plus près d'elle pour la réchauffer, elle s'étira, puis s'assit sur les tuiles inclinées. Elle passa ses bras autour de ses genoux, repliés contre elle, mais ne quitta pas des yeux le mannequin. Elle remarqua tout de même qu'a l'horizon, l'aube n'allait pas tarder à pointer son nez, rendant le ciel d'une couleur rosée légèrement grise. Mais pour l'instant, des étoiles perlaient encore au dessus de leurs têtes.

Venaïs observait avec interêt le manège de l'inconnu, qui nouait et dénouait des courroies autour du corps de son pantin, en attendant une quelconque paroles de sa part, qui lui indiquerait la réelle nature de son projet. Cette réponse ne vint pas, mais sa voix ne se tut pas pour autant, l'homme remarqua: " - Vous êtes une Dragonnière, je vous reconnais maintenant... ".
Elle marmonna entre ses dents serrées une réponse affirmative. Peu à peu, le doute s'envolait, et il lui semblait très probable que, comme elle, il fusse dragonnier. Elle releva le menton et tenta d'articuler malgré les claquements que le froid faisait subir à ses dents: - En effet... Vous faites parti de l'Ordre, vous aussi.. Elle l'interrogeait derrière cette affirmation, et en attendit la confrimation.

Elle reposa sa tête contre ses genoux, suivant toujours du regard la scène. L'homme qui tapotait la joue de sa poupée de chiffon de manière presqu'amicale, ses longs doigts qui terminait de museler de lanières le pantin. Il se redressa et Ven' put enfin l'observer. Elle remarqua surtout qu'il n'était pas chaudement vêtu, alors qu'elle tremblait de froid. Bien sûr, elle aurait pu reprendre le chemin de sa chambre, et se glisser sous les chaudes couvertures de son lit, mais elle voulait comprendre le cirque de l'homme et de son clown. " - L'on me nomme Calixte, de la Famille Syram " Elle ne lui avait pas demandé, mais cette présentation spontanée ne la dérangea pas. Au contraire, elle savait maintenant à qui elle avait affaire. Sachant que ce genre de démarche incluait une réponse de la part de l'interlocuteur, elle se présenta à son tour: - Je suis Venaïs.. Ar-Vakar. La demoiselle n'était bien sûre que savoir son nom de famille l'interessait beaucoup, mais elle s'annonça quand même comme la Ar-Vakar qu'elle était.

Elle retourna dans sa tête ce nom, " Syram ", qui lui disait vaguement quelque chose, mais l'esprit embué de fatigue de la jeune femme ne parvint pas à trouver la solution. Elle ne l'avait pas vu jeter son pantin par dessus bord, mais lorsqu'il s'agenouilla au bord du toît, proche du vide, et qu'elle remarqua que le pantin avait disparu, elle se releva et avança prudemment vers le bord, avant de jeter un oeil en bas. Elle quitta des yeux l'étrange experience pour apercevoir l'homme qui prennait des notes dans un calepin. Elle hocha les sourcils, perdue dans l'incompréhension. Elle passa derrière lui, et observa ce qu'il notait. Elle découvrit une série de croquis accompagnés de notes écrites au crayon.

La dragonnière coinça une mèche de cheveux derrière son oreille, et alla se rassoir sur les tuiles. Elle reflechissait à ce qu'elle venait de voir, ne sachant que trop en penser. Les experiences du jeune homme semblait glauques, voir malsaines. Des experiences de psycopathe aurait elle dit, si on lui avait demandé d'expliquer ce qu'elle avait observé. Balancer des corps bien que non vivants dans le vide, c'était un peu étrange tout de même. N'y tenant plus, et lâchant la curiosité qui la rongeait tout autant que le froid, elle lui demanda: - Que faites vous exactement avec ces pantins, ces croquis, ces notes?

Voilà, maintenant, deux possibilités s'offraient à elle. Soit elle recevait la réponses qui lui convenait où non, soit elle suivrait le même chemin que la marionette et permettrait au dragonnier de prendre cette fois des notes pleines de réalismes puisque réalisée à partir d'humain bien vivants.

Elle imita Calixte, lorsque celui ci se releva afin de se diriger vers la trappe. Au loin, on ne voyait plus les étoiles, le jour allait se lever, et elle n'avait dormi qu'une petite heure. Elle l'écouta présenter en quelques sortes son dragon, un certain Légion, et lui assurer qu'il lui en dirait un peu plus une fois au chaud, sous les toîts. Elle haussa les épaules, et lorsqu'il s'engouffra dans la trappe, elle s'assit à son tour au bord de celle ci, les jambes pendantes dans le vide.

L'homme rangea ses affaires dans un sac apparemment âgé, aux courroies abimées, et se vêtit plus chaudement. Il enfila deux vestes, et muni ses pieds endoloris par le froid de bottes. "- Pour faire au plus simple et direct, disons que je teste un... équipement... qui n'a pas encore de nom destiné aux Dragonniers. " Ah! Il allait lui dévoiler la raison de ses agissements plutôt secrets, et elle tendit l'oreille, avide d'en savoir plus. Un équipement pour les dragonniers. Elle reflechit, revoyant avec détail la scène du pantin désarticulé chuter dans le vide, sans parvenir à comprendre quel était vraiment ce nouvel équipement. Etait-ce cet assemblage de lanières de cuirs? Etait-ce la raison pour laquelle, avant de disparaître, la poupée avait tournoyée? Peut être avait elle simplement été balayée par les vents violents qui balayaient la zone!

Elle rigola doucement, en le voyant se tapoter les deux joues comme on le ferait à une personne inconsciente. " Un système de voiles, comme sur les navires, destiné à freiner la chute d'un Dragonnier s'il perd le contact de sa monture ou si cette dernière est mourrante. Le premier essai fut plutôt concluant... le second, une catastrophe... le troisième... et bien, vous en étiez le témoin." Ah! Elle marmonna un " C'est donc ça " brouillon. Les morceaux de textile blanc qu'il avait noué au cobaye étaient donc là pour freiner la chute d'un dragonnier. En y reflechissant, c'était plutôt intelligent! L'air qui s'engouffrait dans la toile créait une résistance, permettant ainsi de ralentir considérablement la chute d'un homme. Et c'était son toisième essai. Bon, plus ou moins concluant, en effet, si c'eut été un dragonnier à la place du pantin, Venaïs ne douta pas qu'il aurait sentit ses entrailles se ballader avant de toucher la terre ferme d'Ene, ou de Selenielle.

Il tendit ses bras vers elle, afin de l'aider à rentrer sous les toîts. L'échelle par laquelle elle avait grimpé jusqu'ici avait étrangement disparu, et elle se demandait qui avait bien pu l'ôter d'ici. Elle s'appuya donc sur ses bras, et se laissa glisser doucement, prête à être receptionnée, comme il l'avait dit, par Calixte. Elle tomba en douceur dans ses bras, et retrouva bien vite le confort de la terre. Elle le remercia, et remarqua la fatigue qui se lisait dans ses yeux. Elle retint un baillement, comme le jour se levait, aller se coucher était assez paresseux, mais elle ne nia pas qu'elle aurait volontier piqué un somme. Elle épousseta sa chaude veste, et se tourna vers l'inventeur: - Vous prendez une infusion en m'expliquant un peu plus de choses sur vos experiences, ou preferez vous qu'on en rediscute éventuellement plus tard?

Elle acquiesca d'un hochement de tête lorsqu'il lui répondit, tout en cherchant la meilleure manière de le faire, c'était évident, qu'il lui était impossible d'en parler pour l'instant. Ce n'était pas bien grave, et la perspective de plonger sous les draps doux de son lit était plus enchanteresse encore qu'une tisane chaude. Elle étira ses membres superieux, et les croisa devant sa poitrine. " - Ce serait avec un grand plaisir, Lady Venaïs mais l'heure est bien tardive et mes occupations de la journée sont des plus nombreuses. " Il avait certainement raison! Et elle aussi avait des choses à faire. Elle allait bien sur dormir, puis rendrait visite à son compagnon de vol et ami. Elle irait certainement s'entraîner sur quelques pantins, remarquant qu'il en manquerait un, a present bien loin d'Ene.

" - Et les explications finiraient de vous faire sombrer dans le sommeil. Par contre, j'en discuterai volontiers, je suis toujours preneur d'idées. " Elle en fut convaincue. La voix chaude de l'homme aurait été comme une berceuse pour son cerveau fatigué, et elle répondit d'une voix un peu trainante: - Bien sûr, il n'y aucun soucis. Elle sourit faiblement, dans la semi obscurité du dernier étage, qui ressemblait plus a un grenier qu'a autre chose. Elle l'écouta attentivement lorsqu'il énonça la localisation de sa chambre, persuadée cependant qu'elle n'irait pas y toquer afin d'en savoir plus sur ses affaires. Après tout, ça ne la regardait pas franchement, et aller toquer chez les gens pour satisfaire sa curiosité était, chez Venaïs, bien mal perçu.

Elle le suivit jusque dans la cage d'escalier, qu'elle emprunta également pour rejoindre sa chambre, elle située au deuxième étage. Elle lui offrit une poignée de main saluée d'un sourire poli. - Bon, eh bien je vais aller me reposer un peu. Ma chambre est dans le coin. Bonne journée à vous, je pense que l'on se recroisera un de ces jours!Elle dessera sa main de la sienne et s'éloigna. Venaïs se dirigea vers la porte en bois mal vernis de sa chambre, tourna la poignée et se dirigea à pas las vers son lit, après avoir refermé derrière elle. Elle s'affala dans le matelas moelleux, recouvrit son corps des couvertures chaudes et s'endormit aussitôt, alors qu'au dehors, le coq venait de chanter.

[Réponse courte, mais topic clos, donc bon xD]