Ca souffle, ça monte, ça descend, et ça se ramasse (PV)

Qu'il était beau, le ciel, ce matin! Parsemé de nuages ouvragés par le vent, son bleu était éclatant. Ven' souriait déjà, s'imaginant des centaines de mètres plus haut... Elle s'était préparée! Tout d'abord, elle s'était levée de bonne heure, s'était habillée en vitesse, un pantalon serré, une paire de bottes, un pull aux manches longues, et une veste bien chaude. Puis elle avait courru jusqu'à la Dragonnerie, où elle avait rejoint Zohak, son cher dragon. Elle avait d'abord passé un peu de temps à le bichoner, puis, elle lui avait installé une selle sur le dos, et le harnachement qui convenait. - Tu es sublime, lui avait elle glissé, persuadée que le ton de sa voix suffirait à flatter le dragon. Et elle avait bien raison, puisqu'il avait émit un ronflement chaleureux. Ensuite, elle s'était enfuie, son dragon "à la main" et sans précipitation s'était rendue jusqu'à cette imposante ouverture sur le ciel, là où en un battement d'aile, on pouvait toucher les étoiles.

Une fois sur le terrain, elle s'était un peu attardée à regarder sa direction. Non pas qu'il fallait reperer l'itinéraire, mais bien parce que le vent qui soufflait dans ses cheveux remontés devait être bien plus fort là haut. Et le déplacement rapide des nuages ne faisait que confirmer la remarque. Tant pis, Zohak se musclerait un peu les ailes! D'ailleurs, celui ci s'ébroua violemment, sans doute les raffales le chatouillaient un peu. Ven' rit, là haut, ça promettait d'être chaud. Comme une chute la transformerait certainement en nourriture pour rapace, elle vérifia que toutes les sangles soient bien attachées. Tout semblait correct. Néamoins, le dragon semblait agité, il n'avait pas volé depuis un petit moment, et ce vent qu'il avait dans le dos l'incitait fortement à s'envoler. Ses ailes étaient plaquées contre son corps, afin de ne pas offrir de résistances aux bourrasques.

- Allez, en route! Ven' s'appuya sur la robuste patte arrière de son compagnon, et se hissa jusque derrière ses ailes. Là, elle se plaça sur la selle, calla ses pieds de manière à ce qu'ils ne balancent pas dans le vide, et saisit les rènes. Elle ferma les boutons de sa veste, et indiqua à Zohak qu'il pouvait décoller. La réaction fut immédiate, les grandes ailes du dragons s'agitèrent doucement, et ses grosses pattes griffues donnèrent l'impulsion. Reperant rapidement un courant d'air chaud qui les ferait prendre de l'altitude, Zohak prit la direction nord, et tacha de suivre le mouvement régulier, et de lutter contre le vent. Tout comme elle l'avait prévu, là haut, à environ huit cents mètres du sol, le vent était puissant, et le dragon d'un vert emeraude devait lutter contre les raffales pour continuer à prendre de la hauteur.

La baguette qui retenait les cheveux de Venaïs ceda sous la pression, et ceux ci vinrent voler en tout sens, lui obstruant légèrement la vue. Elle maugréa. Enfin, Zohak monta trois cents mètres plus haut encore. Là haut, les turbulences étaient moins violentes, ils étaient dans une zone beaucoup plus calme. La dragonnière lacha enfin ses renes, et s'étira. Le froid qu'il faisait un peu plus bas, accentué par le vent l'avait engourdie. Mais la jeune femme n'avait certainement pas prévue de faire une petite ballade. Tant qu'a faire, il fallait profiter du vent pour s'entraîner un peu. Zohak marqua une petite hésitation lorsqu'elle lui ordonna de redescendre dans le tumulte des courants d'airs, mais s'y résigna, pas franchement enchanté. A sa demande, et en bon petit dragon docile qu'il était, il virevolta dans l'air, et réalisa quelques accelerations. Mais tout cela manquait fort d'action, voyez vous, et ce n'était pas ce petit vent qui allait mettre un peu de piquant. Comme il fallait tout faire par soi même, le dragon entamma une rapide descente en pointe, et alors que Venaïs lui demandait gentiment de remonter un peu, il s'approchait fortement du sol. Puis, il deploya ses belles ailes, et l'estomac de Venaïs se retourna, lorsqu'il remonta aussi vite qu'il était descendu. Elle l'injuria en riant à gorge déployée, ces instants de folies lui faisait monter l'adrénaline, et tout comme Zo', la jeune femme adorait ça!

Cependant, elle apprecia beaucoup moins les coups de folie de son dragon lorsque celui ci, prit d'une nouvelle envie d'embêter un peu sa dragonnière décida de raser la cime des arbres. Rien de bien embêtant pour l'instant, et Ven' trouvait même plutôt joli de voir des dizaines d'oiseaux s'envoler des branches au passage de l'énorme pigeon qui les survolait. Seulement, l'étrange inclinaison qu'il prenait commençait fortement à l'inquieter, et soucieuse de son futur proche, elle lui demanda de remonter illico presto, car elle ne s'était pas vraiment preparée à la rencontre brutale avec des branches d'arbres. Au lieu de reprendre une altitude normale, le dragon se retourna totalement, dos face au sol sur une vingtaines de mètes, propulsé dans son élan. Ven' ferma les yeux, généralement, lorsqu'elle se retrouvait la tête en bas c'était durant deux secondes, et pas sur quelques dizaines de metres. Ses pieds glissèrent lentement de leurs sangles, et elle prefera lacher prise plutôt que de blesser le dragon, en se retenant aux renes. L'effet fut immediat, allegé d'un poids, et fier de sa démarque, Zohak remonta en flèche, tandis que Ven effectuait le trajet inverse, et se retrouva coincée entre deux branches d'arbres. Malgré la surprise, elle parvint à crier une injure à son dragon. Bien sur, elle ne pensait pas du tout que c'était un "petit merdeux " - quoique - et elle ne l'en aimait pas moins pour autant. Bien sur, cela était simplement pour faire enrager sa dragonnière, et elle ne s'offusquait pas de cela car elle savait pertinemment qu'il n'aurait jamais fait ça lors d'urgences, ou de missions importantes. Seulement, se retrouver coincer dans un arbre n'avait rien de très plaisant. Elle se débatit avec force, et chuta encore de trois mètres, et s'écrasa dans un bruit mou sur l'herbe verte.

Le ciel était clair en cette belle matinée et rien de tel qu'une promenade en compagnie de son frère de dragon. Markus était arrivé dans les stalles tôt ce matin pour récupérer Panzer, histoire de lui faire dégourdir les pattes ainsi que les ailes. Donc n'ayant aucun besoin d'équipement, le dragonnier montait à crue sur son compagnon à écaille et faire plusieurs le tour de la ville, histoire de faire un petit exercice matinal.

Ceci étant fait, le jeune homme demanda à son frère dragon de se poser au milieu d'arbres pour faire un sorte de "chat" à travers cet attroupement végétal. Cela pouvait semblait puéril mais Markus et Panzar pouvaient s'amuser comme deux enfants, même le but de ce jeu était de travailler le déplacement à travers de la végétation. Le dragon devait se déplacer sur deux ou quatres pattes selon la position ou il se trouvait et être le plus silencieux tandis que le dragonnier devait se déplacer rapidement avec son bras.

Le jeu commença donc et ce fut Markus qui était le chat, comme à chaque fois. Il laissa donc quelques secondes à Panzer, histoire de prendre de l'avance, puis ce temps écoulé, le dragonnier commença la traque. Tel un chasseur, il prenait le jeu à la fois avec sérieux et amusement et devait donc s'attendre à une reflexion bien poussé du dragon pour éviter le répérage malgré ses couleurs flamboyantes au milieu d'un vert très prononcé mais aussi ne pas se faire entendre des bruits de pattes, qui malgré la petite taille de celui-ci, était bien plus lourde que celles du dragonnier.

Markus était toujours le chat et avait reperé Panzer qui pensait avoir trouvé un bon coin pour se cacher mais ses couleurs commençaient à le trahir. C'est à ce moment là qu'il entendu un bruit sourd et ca semblait venir se rapprocher. Il vit alors une masse passait juste au dessus de lui, tremblant l'arbre et le secouant, faisant perdre l'équilibre à Markus sur la branche qu'il était. Tombant légèrement, il se retint avec son bras monstrueux sur une branche et grimpa dessus.

Ne comprenant pas ce qu'il s'est passé, il entendit une voix toute proche qui criait un juron peu qualifiant. Voulant connaître ce qui s'est passé et le responsable de cette apparition soudaine, il se dirigea ou il avait entendu avant de voir les branchages bougaient quelque peu et entendit un bruit mou sur le sol. C'était trop léger pour une branche donc il pouvait s'agir de quelqu'un. Une personne pour l'espionner ? Il n'en savait rien en tout cas, il descendit plus bas pour se retrouver sur le sol et vit alors l'objet de la chute.

La jeune fille était dos devant lui mais elle avait des cheveux assez longs avec un pantalon et une veste assez épaisse. En tout cas, Markus se rapprocha derrière elle et d'assez près qu'avec ses habits sombres une ombre ténèbreuse pouvait se formait autour d'elle.

Venaïs se releva rapidement. Elle secoua la tête, telle la manière qu'ont les chiens de s'ébrouer, et passa une main rapide sur sa veste, afin de l'en dégager des épines de pins qui s'y était coincé. Bien qu'elle fut habituée, ces petites folies finissaient un peu par l'agacer, et elle marmonna quelques paroles incompréhensibles. Saleté de dragon va! Elle l'avait quand même nourri dès son plus jeune âge. Le bougre!

Un mouvement bref sur sa gauche interrompit ses ruminements: elle touna la tête, haussa les sourcils. Là bas, il y avait un... cheval, enfin non, un dragon! Qu'il était petit! Mais ses couleurs chatoyantes ne le rendait pas très discret. Elle observa l'animal qui semblait... caché, lorsqu'une ombre s'abbatit sur elle. C'était plus un frisson qui la parcourut qu'une vraie peur, et elle se retourna. Un homme, grand, fort, à l'apparence peu sympathique lui faisait face. L'esprit de Venaïs marcha, à grand renfort de grincements. Dragon, homme, homme dragon, était-ce seulement possible que ce colosse ai pour compagnon une bête, sûrement efficace, mais si.. petite?

- Bonjour, pronnonça-t-elle. Après tout, sa curiosité allait l'emporter. Elle voulait savoir ce qu'il faisait ici, et si cet étrange dragon -étrange par sa taille- était le sien. Si ce fut le cas, quel couple étonnant! A propos de dragon, Zo' avait du s'inquieter de ne pas entendre un nouveau râle, puisqu'il volait en cercle lens au dessus de la zone où il avait volontairement fait chuter sa dragonnière. Préoccupée par cet inconnu, elle n'adressa pas un signe a son compagnon, cela pouvait bien attendre, et qu'elle lui bougonne au nez maintenant ou plus tard, la réaction serait la même.

Le vent s'était un peu calmé, mais le sifflement qu'il produisait encore dans ses branches força Venaïs a monter le ton de sa voix pour se faire entendre: - C'est votre dragon? D'un signe du menton, elle désigna celui qui semblait caché. Tant qu'a faire, autant se mettre tout de suite sur la même longueur d'ondes. La jeune femme balaya le tout petit bosquet dans lequels ils étaient. Peu étendu, il était tombé à pic, si l'on voulait jouer sur les mots, pour receptionner Venaïs.

[C'est troooop court, mais pinaises, j'ai plus d'yeux
Trop de travail, tue les RP]

[c'est déjà pas mal ^^]

Markus regardait cette jeune fille de débarasser de diverses épines de pin qu'elle avait sur ses vêtements. Elle avait fait un chute, il n'y a plus le doute là dessus, mais d'ou venait-elle pour effectuer un tombé pareil ? Le dragonnier l'ignorait mais savoir ce qu'elle faisait dans les environs était de mise.

Alors qu'il s'était rapproché suffisemment d'elle, la jeune fille ne l'avait pas encore remarqué car sa tête s'était tourné en direction d'un arbre. C'était celui ou Panzer s'était "caché" pour éviter d'être attraper mais ses couleurs le trahissèrent une fois encore. Ce n'est qu'après qu'elle se retourna pour le voir, son regard se plongeant dans celui de la jeune fille qui répondit avec simplicité.

- Bonjour

Une simple de politesse ... apparemment cette fille ne l'espionnait pas et devait sans doute s'amuser dans les arbres tout comme lui et Panzer, faisant une mauvaise chute. Il y avait un rapport avec la masse furtive qui était passé à coté de lui ? Peut-être, peut-être pas ? En tout cas, Markus continua à la regarder en répondant à sa formule.

"Bonjour"

Le vent qui avait soufflé moyennement à travers les arbres, se radoucit pour laisser place à une brise légère qui caressait le visage et les cheveux des deux jeune gens. La jeune fille bougea légèrement le menton en haut comme pour désigner quelque chose. Montant légèrement son regard, Markus constata qu'elle montra son frère dragon Panzer et confirma sa désignation.

- C'est votre dragon?

Oui, c'était bien son dragon, qui tentait de se cacher avec ses couleurs flamboyantes à travers une végétation verte et dense. Markus avait trouvé Panzer et il le regarda dans sa direction alors que celui-ci chercha encore plus à se cacher. La partie semblait continuer pour le dragon malgré cet évènement imprévu mais pour son frère dragonnier, la partie devait être en attente.

"Panzer je te vois, pas la peine d'essayer de mieux te cacher. Descends plus tôt, on continuera l'exercice plus tard."

Sur ces paroles, le dragon dirigea sa tête en direction de celle du dragonnier et après un léger regard entre eux, celui-ci compris vite qu'il avait perdu. Il retentera ça tout à l'heure ou plus tard ... mais pour le moment, il amorça une descente avec ses pattes pour arriver sur le sol sans incident facheux. Même si son adresse au vol était incroyable pour sa taille, la descente d'arbre ressemblerait plutôt à un chaton qui n'a pas l'habitude. Panzer prit un peu donc son temps pour éviter une chute et manqua une fois ou deux des branches pour une gamelle qui laisserait des traces plus de hontes que de blessures.

Pendant ce temps de descente, Markus regardait la jeune fille avant de prendre la parole sur un ton neutre.

"Vous avez fait une bonne chute. C'est pas facile de se mouvoir sur les arbres."

A cause du vent qui lui venait de dos, le visage de Venaïs était balayé par ses longs cheveux bruns. D'un geste qui ressemblait aussi bien à un reflexe qu'a un tic, elle les coinça derrière ses oreilles, à défaut d'avoir de quoi mieux les attacher. C'était là tout le problème que lui posait sa tignasse fournie.
Levant les yeux pour regarder l'homme -car il faisait bien une tête, voir deux de plus qu'elle! -, il lui rendit son salut. Son regard s'attarda néamoins sur un de ses bras, qui semblait.. étrange. Etait-ce seulement le bon mot?

"Panzer je te vois, pas la peine d'essayer de mieux te cacher. Descends plus tôt, on continuera l'exercice plus tard." la voix grave de l'inconnu avait appelé celui qui était bien son dragon, comme le présumait Venaïs. Ils faisait la paire, mais quelle paire surprenante. Lorsqu'il parla d'exercice, elle haussa un sourcil, jeu ou exercice, bref, le principe était surement de travailler le cammouflage.

Une ombre silencieuse passa au dessus d'eux à nouveau, et sous ces formes, Venaïs reconnu son bien cher dragon. Elle ne doutait pas qu'il finirait se poser d'un instant à l'autre, et qu'a ce moment, il sondait la fôret, à sa propre recherche. Qu'il cherche. Pendant cette courte reflexion, Panzer, car il apparaissait que c'était le nom du dragon coloré revenait vers eux. La jeune femme eut tout le loisir de le regarder. Certes, sa taille était étonnante, mais il semblait robuste, et surtout, profondemment lié avec l'homme qui se tenait en face d'elle, et dont elle ignorait encore tout, si ce n'est l'apparance de son compagnon, et le ton de sa voix.

Et cette voix monocorde vint à nouveaux interrompre ses pensées. "Vous avez fait une bonne chute. C'est pas facile de se mouvoir sur les arbres." Sur les arbres? Mais pas du tout! Venaïs réalisa qu'il n'avait pas bien comprit la nature de sa chute. Elle secoua la tête négativement, et désigna le ciel d'une main. - Ah, mais je ne tentais pas d'aller d'arbre en arbre! Bien qu'expliquer sa chute avec quelque chose d'un peu riddicule, la jeune femme garda un ton causant. Elle n'était nullement genée, c'était de la faute à son dragon, pas la sienne. - En fait, j'ai plutôt chuté de mon dragon, qui essayait de faire du rase-motte par dessus les cimes. Et disons qu'il à.. essayé de s'amuser un peu.

Comme s'il avait bien comprit qu'on parlait de lui, un courant d'air annonça l'arrivé de Zohak, qui se posa tout en délicatesse entre quelques arbres. Sa taille moyenne était juste adaptée, et s'il ne voulait pas cogner ses ailes, bien que solides, sur quelques troncs, il devrait les garder tout contre lui. Ven' sourit discretement en se tournant vers lui, ce qui eut pour effet d'ébourriffer a nouveau ses cheveux. - Tiens tiens, Zohak... Une mine un peu coupable s'afficha sur la grosse tête du dragon, et celui ci souffla doucement. Une odeur de souffre emplit la petite clairière, et Venaïs toussota.

Elle regardait son bras et semblait comme curieuse à propos de celui-ci. Markus l'avait remarqué et ne préférait rien faire pour le moment car quand on est curieux, on cherche peut-être à mieux savoir, mais quand on a peur sans rien connaître, mieux vaut faire encore plus peur pour montrer leur ignorance. Puis il vit que le regard de la jeune fille se portait sur Panzer qui finissait de terminer sa descente pour se rapprocher de son frère dragonnier et de s'asseoir à coté de lui.

Alors que le dragon venait de se poser à coté de son frère dragonnier, la jeune fille répondit à sa question à propos de sa chute dans un ton neutre mais causant.

Ah, mais je ne tentais pas d'aller d'arbre en arbre! En fait, j'ai plutôt chuté de mon dragon, qui essayait de faire du rase-motte par dessus les cimes. Et disons qu'il à.. essayé de s'amuser un peu.

A l'hésitation de la jeune fille sur sa dernière phrase, Markus sentit le doute s'installer en elle. Le dragonnier ne pensa pas vraiment qu'il s'agissait d'un jeu mais plutôt d'une erreur de direction ou d'autorité venant de sa part. Elle doit être peu expérimenté pour faire une erreur comme ça ou son dragon doit être un vrai blagueur. En parlant de celui-ci, Markus vit qu'un confrère de Panzer atterissa à coté de la jeune fille qui était forcément sa dragonnière.

Tiens tiens, Zohak...

Markus voyait le dragon faire une mine de coupable tout en soupirant, lachant une dose de souffre qui s'épanouissait dans la clairière ou ils étaient tous réunis. Le dragonnier fit un petit sourire en coin avant de prendre la parole dans un ton neutre mais un peu sérieux.

"Heureusement que la chute n'était dut qu'à un amusement ... ou peut-être à un mauvais contrôle de votre part. Malgré cela, il faut bien connaître son dragon pour pouvoir tenter le genre d'acrobatie que vous avez essayer de faire car en situation réelle, la moindre erreur pourrait vous laisser plus que des égratinures ..."

Markus regarda en direction de Panzer et se regardèrent un instant avant que le dragon fasse un signe de tête, comme pour approuver ses dires. Non, il connait pas le langage des humains comme le dragonnier connait sur le langage des dragons, mais rien que le fait de se regarder entre eux deux pouvaient faire refleter les paroles à travers leurs yeux.

Venaïs frissona, le vent, la fraicheur du matin, l'ombre causée par les abres, bien que couverte, la dragonnière n'avait pas très chaud, et elle serrait les machoires pour ne pas claquer des dents. Elle se souvint alors de cet instant où le froid de l'hiver, dans le nord avait recouvert le sol d'une couche neigeuse, avait tant mordu sa peau blanche qu'elle en avait eu des lésions des mois durant. Depuis, elle s'était toujours tenu à l'écart de la poudreuse immaculée, et ne doutait pas que le pouvoir de son dragon était encore un don du ciel - qu'aurait-elle fait avec une dragon aux pouvoirs glaciaux?

Les souvenirs disparurent, et la jeune femme perçut le sourire en coin du dragonnier qui toisait Zohak, en se demandant ce qu'il pouvait bien penser à cet instant. La curiosité qui la rongeait lui criait de demander à l'homme ce qu'il pensait de l'animal aux couleurs forestières, mais cela aurait certainement été hautain, voir orgueilleux. La retenue l'emporta, ses lèvres restèrent closes. Un léger blanc s'installa, durant lequel la dragonnière jaugeait l'homme du regard, discrètement. Il était plus grand qu'elle, evidemment, et paraissait avoir plus d'experience, certainement était-il dans l'ordre depuis longtemps, quelques années au moins. Elle, elle n'avait encore jamais fait de raid, n'était jamais partie en mission, mais avait quand même accompli un nombre remarquable d'heures de vol, sur le dos de son si fidèle Zohak.

"Heureusement que la chute n'était dut qu'à un amusement ...[...]plus que des égratinures .." A ces mots, Venaïs sentit son corps se raidir. Pour qui la prenait elle au juste? Croyait-il qu'elle était incapable de gerer son dragon? Aurait elle integrer l'Ordre si elle n'en était pas digne? Sa fierté piquée au vif, les sourcils de Venaïs se froncèrent, et ses yeux brillait d'indignation. Elle ouvrit la bouche, bien decidée a refermer le cacquet à ce bien fier inconnu, mais les mots restèrent en suspens. Finalement, elle afficha une mine bien plus sympathique, qui contrastait étrangement avec le ton froid de sa voix d'habitude chaude et appaisante: - Je ne suis pas entrée dans l'Ordre pour mes beaux yeux, mais bien pour mes compétences. Je connait mon dragon depuis sa naissance, nous volons ensemble depuis des années. Il a été testé, et il a satisfait, Monsieur.

Mettant en doute l'autorité voir les compétences du couple Venaïs/Zohak, l'inconnu au bras suspect venait de perdre un point sur l'échelle de la considération. Tout de suite, il paraissait beaucoup moins agréable et interessant, voir vieux et aigri, et son dragon avait maintenant, aux yeux de Venaïs, des allures de poney. Malgré l'orgueil qui avait finit par trouver sa place dans la voix de la jeune dragonnière, elle songea que ses paroles était énoncées à leur juste valeur. A nouveau, un silence, et si Zohak n'avait pas renaclé à la manière des chevaux, peut être aurait-on entendu le bruit d'engrennage rouillé que produisait les neurones de Venaïs, qui reflechissait aux paroles de l'inconnu. Peut être un petit manque d'autorité, mais pas une erreur. ,

Comme pour ajouter un point primordial, dont elle était convaincue, elle leva le doigt: - Je puis vous jurer sur ma tête que le dragon qui se trouve en face de vous ne refera jamais une pareille tentative en " Situation réelle "
Bien plus petite que lui, elle regardait pourtant droit dans les yeux, qu'il puisse y lire toute sa sincèrité. Ce n'était pas une attitude puérile, comme un gamin qui voudrait imposer la loi du plus fort, mais bien une affrimation mesurée avec justesse. Non, jamais, Zohak ne ferait une telle chose en mission.

Le vent qui avait laissé qu'une légère brise relança à nouveau de son souffle au coeur du bosquet ou deux dragonniers et leurs compagnons draconniques entamèrent un début de discussion. Assis calmement à coté de lui, Panzer regardait son frère dragonnier dans les yeux et Markus fit de même. Un nouveau hochement de tête positif fut refait par le dragon pour confirmer les dires du jeune homme.

Le dragonnier se tourna à nouveau en direction de la jeune fille et il remarqua que le regard avait changé en quelqu'un qu'on avait vexé. Mais n'avait-il pas raison de prouver ce jugement ? L'amusement n'est qu'un entrainement quotidien pour être face à la peur le moment venu. Markus avait été 'éduqué' sur le verbe s'amuser et donc le fait d'avoir lancé cette phrase était normale. Il vit la jeune fille essayait de répondre mais elle eut un blanc avant de répondre sous une mine dont le dragonnier se mit à sourire. Elle essayait de donner un ton froid face avec un visage amical.

- Je ne suis pas entrée dans l'Ordre pour mes beaux yeux, mais bien pour mes compétences. Je connait mon dragon depuis sa naissance, nous volons ensemble depuis des années. Il a été testé, et il a satisfait, Monsieur.

A ce moment-là, Markus fut rongé d'un petit sentiment auquel il se retint car cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ri. Son sourire commença à se forcer pour éviter l'éclatement car ce sentiment était perdu depuis son arrivée à la cité d'Ene et devait le rester. Non il ne riait pas du visage de la jeune fille ni de ses capacités, mais le simple fait d'avoir entendu la dernière phrase. Tester les capacités du dragon et être satisfait par d'autres ... ce genre d'anerie était vraiment lancé par des débutants qui voulaient faire preuve d'égo envers les autres. C'était amusant d'entendre ça, mais aussi navrant voire rageant de montrer ce genre de prestance.

Markus lança cette grimace qui tentait de garder pour retrouver un aspect plus neutre mais plus froid, comme le vent qui sifflait à l'interieur de ce bosquet. Quelques instants passèrent avant que la jeune fille pointa un doigt dans la direction du dragonnier et plongea ses yeux dans ceux du jeune homme, le regard juste et sincère.

- Je puis vous jurer sur ma tête que le dragon qui se trouve en face de vous ne refera jamais une pareille tentative en " Situation réelle "

Un sourire s'esquissa à nouveau sur le visage de Markus, en entendant la réponse que la jeune fille comme un défi. Il attendit quelques instants, plongeant son regard maudit encore dans celui de la dragonnière, justifiant vraiment sa première impression. Son sourire se fit un peu plus carnassier, comme si la jeune fille était un animal et le dragonnier, un chasseur. Le jeune homme prit une voix neutre mais froide pour répondre aux dires de la personne.

"Alors prouvez le moi ! Si votre dragon aime autant s'amuser, alors je vais le ... "tester" dans un jeu en "situation réelle".

Venaïs remarqua bien dans les yeux de son interlocuteur une once de.. moquerie? Oui, ce devait bien être le terme. Elle haussa les épaules imperceptiblement, peut être avait fait elle preuve de trop de fieté, face au dragonnier qui était certainement plus doué qu'elle. L'attitude froide, distante qu'il arborait changea soudain en un sourire étrange, et ses deux yeux, comme des boules de feu soutenaient le regard froid de la demoiselle. Toujours cette voix glaciale s'éleva dans l'air. "Alors prouvez le moi ! Si votre dragon aime autant s'amuser, alors je vais le ... "tester" dans un jeu en "situation réelle". Un défi? Il lui proposait clairement de voler avec elle, sans doute pour tester par lui même les competances du binôme. Très bien, Venaïs souffla une réponse positive et jeta un oeil au fier dragon vert qui se tenait à quelques mètres.

Elle soupira, pourquoi avait elle le trac, alors que ses épreuves d'entrée étaient passées et réussies depuis des mois? Montrer ses compétences, en sachant qu'elles les avaient ne devaient pas être aussi stressant, et pourtant, elle doutait. Cependant, lorsqu'elle croisa le regard intelligent de Zohak, son coeur s'emballa. Il était tout ce qu'elle avait de plus cher, et elle savait que si, lors de ce test, sa nervosité l'emportait, il serait là et saurait quoi faire.

Elle passa près de Panzer, et bien que la jeune femme présentait d'ordinaire une bonne confiance en les dragons, elle ne tenta pas de toucher sa peau écailleuse. Si son caractère était le même que celui de son dragonnier, au nom encore inconnu, mieux valait ne pas s'y piquer. En quelques pas, elle fut aux côtés de son dragon. Lui, grand et massif, elle, plutôt petite et svelte, ils étaient un duo inséparable, qui allait tenter de prouver, aujourd'hui encore qu'il n'étaient pas là pour rien. Venaïs leva le regard, ils étaient dans une clairière ou Zohak pourrait décoler, pourvu qu'il se propulse bien de par ses pattes arrières. Avant de s'installer sur son dos, elle se retourna, et aperçu l'homme qui lui aussi prenait place sur son dragon. - Avant cela, puis je savoir à qui j'ai affaire?

Toutes notions de fierté avait été ravalée, Venaïs se concentrait. Cela ne servait a rien finalement, les belles paroles, l'action en valait beaucoup plus. Elle avait donc retrouvé un ton aimable, voir sympathique. La froideur n'avait jamais vraiment été son truc. Elle s'appuya ensuite sur la patte arrière de son dragon et se hissa sur son dos épineux. Elle installa ses jambes correctement et glissa quelques mots murmurés à l'oreille de son dragon. Bien sûr, il ne pouvait la comprendre textuellement, mais Venaïs était persuadée qu'il avait saisi le fond: pas de bétises, c'est du sérieux! Elle demanda ensuite le décollage. Conscient d'être cerné par les arbres, le dragon ne déploya ses grandes ailes qu'après s'être propulsé par ses puissantes pattes griffues.

Les grandes écailles lisses qui recouvraient ses ailes rendait le vol du dragon parfaitement silencieux, et s'il n'avait pas créé un déplacement d'air lors de son décollage, celui ci serait passé innaperçu. Le dragon de Venaïs entamma de larges cercles, suivant les courants ascendant, pour porter ses quelques tonnes un peu plus haut, sans trop se fatiguer. Il se décala ensuite afin de laisser la place à son confrère pour décoler. Une fois que celui ci l'eut rejoint, haut dans le ciel, il s'approcha doucement, méfiant. Ven' se redressa et demanda d'une voix forte: - Par quoi commence-t-on?

Lancer un défi suite aux paroles de la jeune fille sur les capacités de son dragon ... c'est sur, cela changera largement de l'exercice de déplacement dans les arbres mais ca sera plus interessant. Markus l'avait provoqué dans un duel mais n'avait pas encore décidé des règles de celui-ci mais quelques instants de reflexion permetteront de mettre en place cela.

Le dragonnier vit la jeune fille passer à coté de Panzer avant de repartir en direction de son dragon. Voulait-elle le regarder pour voir comment il était ou pour autre chose ? En tout cas le regard de Markus se cessa pas de se localiser vers la demoiselle qui se retourna vers lui avant de parler dans un ton encore un peu froid.

- Avant cela, puis je savoir à qui j'ai affaire?

Markus regardait la fille prendre place sur son dragon alors qu'il souriait en se préparant à monter Panzar de manière à crue. A quoi cela lui servait de se présenter chaque fois qu'il provoque ou qu'il était provoqué. Mais apparemment, la demoiselle ne connaissait pas le dragonnier, cela est une bonne chose car lancer son nom pourrait la déconcentrer. D'un air neutre, il prit la parole avec un regard quand même sérieux.

"Cela ne sert à rien de se présenter car dans une vraie situation, les adversaires ne se connaissent uniquement lorsque l'un des deux est dans l'incapacité de continuer ou meurs."

Suite à ce petite tirade, Markus monta sur Panzer comme s'il pouvait être sur un cheval et regarda les yeux de son frère dragon avec un regard sérieux et froid. Il ne fallut que quelques secondes à la créature draconique pour comprendre qu'ils allaient effectuer une "bataille" et que c'était sérieux. Le regard du dragon se copia à celui de son frère dragonnier et il attendit d'un air impatient le moment de décoller.

Le dragon de la jeune fille s'élança en premier dans les airs, l'impulsion fait par ses pattes assez forte pour décoller à travers les arbres sans problèmes. Panzer n'était pas dans la capacité de faire ce genre de choses mais Markus lui avait montré une technique pour faire équivalent et même plus rapide. Ne voulant pas se faire vexer par l'autre dragon, il plia ses pattes et déploya ses ailes au maximum, tandis que le dragonnier se tint à lui avec son bras droit difforme et serrant légèrement les jambes pour commencer le décollage.

Le dragon regarda le jeune homme qui fit un signe de tête et il sauta en direction du ciel avant que ses ailes fassent deux-trois battements très puissants avant de les replier rapidemnt, présentant un décollage ébouriffant et laissant beaucoup plus de traces visibles que l'autre créature draconique. Sortant comme une bourrasque au milieu de l'endroit feuillu, Panzer déplia ses ailes et suiva les différents courants ascendants.

Markus s'était accroché à ce puissant décollage et put voir après le redeploiement des ailes de son frère-dragon, la jeune fille qui l'attendait. Celle-ci, assez impatiente, se redressa et lança la parole au dragonnier pour connaitre la suite des évènements.

- Par quoi commence-t-on?

Elle semblait vraiment impatiente et fier de vouloir montrer ses capacités. Une prétentieuse qui croit être prête pour les combats et des capacités testés sur son dragon. Le dragonnier savait parfaitement l'épreuve qu'il allait lui faire subir.

"Le 'jeu' est simple : le premier de nos dragons qui sera dans l'incapacité de continuer à combattre ou que le dragonnier sera desarçonné de son compagnon, le binome sera déclaré perdant. Les dragons peuvent utiliser toutes leurs capacités mais les dragonniers ne doivent rien faire sauf rester jusqu'au bout avec leurs montures. Etes-vous prête mademoiselle ?"

Markus la regarda d'un air froid et sérieux, Panzer faisant la même chose face à son congénère. Une aura de combativité mais aussi de sang pouvait se sentir mais aurait pu être visible si elle avait une couleur. Ce jeu était un combat, l'amusement à travers celui-ci, une envie meurtrière face à un adversaire inconnu. Telle était la façon de voir l'exercice de Markus et de son frère dragon quand cela passait en "situation réelle".

"Cela ne sert à rien de se présenter car dans une vraie situation, les adversaires ne se connaissent uniquement lorsque l'un des deux est dans l'incapacité de continuer ou meurs." Elle retint un soupir, voir même une réplique. Se présenter ne devait pas servir à quelque chose, seulement à assouvir sa curiosité. Elle se tut, entrer dans une discussion à propos de bétises pareilles, c'était bien enfantin. Avait il l'intention de lui dévoiler son nom lorsqu'elle serait en train de creuver sur place? Et bien dans ce cas, elle était bien determinée à ne pas l'apprendre de sitôt. Elle rattacha ses cheveux avec une baguette de bois trouvée sur le sol.

Comme expliqué plus tôt, Venaïs décolla sur le dos de son fidèle ami, Zohak. Rejoints par la formation Panzer/inconnu elle demanda en quoi consisterait le test. Histoire de savoir à quoi s'en tenir. "Le 'jeu' est simple : le premier de nos dragons qui sera dans l'incapacité de continuer à combattre ou que le dragonnier sera desarçonné de son compagnon, le binome sera déclaré perdant. Les dragons peuvent utiliser toutes leurs capacités mais les dragonniers ne doivent rien faire sauf rester jusqu'au bout avec leurs montures. Etes-vous prête mademoiselle ?" Sa voix, son attitude froide.. L'homme commençait sérieusement à l'agacer. Ses manières distantes et à peine aimables lui donnait un air de macho de bas étage auquel les compétences serait totalement montée entre les deux oreilles. Certes, il devait avoir bien plus d'experience qu'elle, certes, à côté de lui, elle était une larve, mais il donnait franchement l'impression qu'il avait prit la grosse tête. Il pensait que c'était sûrement une gamine un peu trop sûre d'elle, mais la dragonnière songea qu'il était aussi buté qu'elle. Sans doute s'était-il planté sur la première idée qu'il s'était faite d'elle, et alors, elle comptait bien le surprendre lors de l'exercice qui était donné.

Enfin, la demoiselle consenta à hocher la tête. Oui bien sûr, elle était prête, ils étaient prêts à les affronter. Ce serait une lutte entre deux équipes soudées, complices, extrèmement différentes. Une sorte d'épreuve d'endurance, de résistance. Eh bien, que le spectacle commence!

Le dragon vert monta encore de quelques mètres dans le ciel, ses grandes ailes déployées. Il avançait avec fluidité dans l'air secoué, et la plume bleue qui ornait le haut de son crâne était comme une insigne fièrement dévoilée. Zohak avait une totale confiance en lui, et il avait semblait-il comprit le but de l'exercice. Plus imprudent que sa cohéquipière, mais tout aussi efficace, son pouvoir, le feu, collait à son tempérament surprenant, positivement explosif. Le reptile entamma de larges cercles autour de Panzer. Mener l'offensive, c'était pour l'instant inutile, il en était tout aussi conscient que son amie. Ni lui, ni elle n'avaient encore jamais vu ce couple s'executer en vol, et il était hors de question de foncer dans le tas, au risque de se jeter dans la gueule du loup. Elle n'était pas imprudente, il n'était pas fou...

Maintenant que le jeu était en route, ils n'avaient plus le droit à l'erreur. Déjà, la dragonnière sentit le souffle de son dragon devenir plus puissant. La même odeur de souffre que dans la carrière s'empara de l'air, mais fut vite balayée par le vent. Quelques flamèches sortièrent de la gueule dentée du féal, et Venaïs comprit aussitôt que dans quelques instants, le ciel allait se transformer en véritable fournaise, dans lequel, elle n'aurait pas le droit d'agir. Nullement le droit de dégager son épée de son fourreau, attaché aux sangles de la selle, afin d'aider son dragon. Il en était de même pour l'adversaire, ainsi, le combat semblait égal.

Le défi fut lancé et l'acceptation de la jeune fille ne s'attendit nullement et fut positive. Markus ne put que sourire intérieurement afin de ne pas perdre sa concentration. Il allait voir et 'tester' les capacités du dragon dont sa cavalière était tellement fière. Le dragonnier ne connaissait rien de la dragonnière ni de sa monture et ce qu'il pouvait faire. Il aurait pu rendre le jeu plus interessant en se prêtant au combat mais cela n'aurait pas servi. En tout cas, l'excitation du combat et le regard froid était les seuls sentiments que le jeune homme et son frère dragon s'autorisaient.

A peine quelques instants la confirmation faite, le dragon de la jeune fille l'emporta un peu plus haut à l'autre équipe avant d'entamer des cercles autour de celui-ci. C'était un bon début pour limiter les mouvements de Panzer et ainsi raccourcir les possibilités au combat. Le dragon aux couleurs de flammes vit cette manoeuvre executé avant de laisser un regard derrière son frère dragonnier qui ne broncha pas. Impatient mais pas stupide, la créature draconique attendit le signal pour se lancer au départ de sa proie.

Markus examinait de son coté comment le dragon se déplaçait même si il ne pouvait pas voir à 360 dégrés, tourner légèrement la tête à gauche ou à droite pour l'observation était de mise. C'est alors dans son analyse qu'il aperçut une chose interessante dont le dragon adverse avait fait l'erreur. Crachant de faibles flammes autour du duo, le dragonnier comprit que le dragon de la jeune fille était de type feu avec une capacité pour le souffle. C'est classique mais très efficace comme capacité car cela permet d'effectuer des attaques sur courte et moyenne portée mais sur une zone conique délimité. En conclusion, il savait à peu près quelle tactique adopter pour contrer cette faculté.

Alors que le dragon de la jeune fille continuait ses grands cercles, Markus regarda quelques instants pour expliquer la situation à Panzer et se tendit vers son oreille pour lui susurrer quelque chose.

"harpon"

Il ne s'agissait certes d'un seul mot mais le frère dragon compris vite la signification de ce mot et se prépara à exécuter l'ordre. Markus se coucha sur son dragon et fixa sa tête droit devant, en regardant loin devant lui sans plus se soucier de l'adversaire qui continuait ses tours autour d'eux. La tactique fut ennoncé et le dragon feu follet savait ce qui lui restait à faire et se mit à la place son dragonnier à regarder l'autre couple placé comme des vautours autour d'un futur cadavre.

Alors que la jeune fille et son dragon allait se placer juste en face d'eux, Panzer plia ses ailes d'un geste rapide et puissant pour se propulser déjà à une grande vitesse en direction des adversaires, suivit d'un deuxième, puis d'un troisième. Ces trois battements en puissance le propulsa tel un harpon lancé sur une cible, avec une très grande vitesse bien supérieur à la moitié des autres dragons d'Ene. La tactique de l'harpon ... une technique visant à utiliser la rapidité agressive de Panzer et que Markus se couche sur son frère-dragon pour éviter les ralentissements de l'air sur eux afin que la créature draconique puisse avoir un maximum de vitesse. Une stratégie habituelle quoi ...

Panzer était tout proche du dragon adversaire et il ouvrit juste au dernier moment sa machoire pour vouloir commencer à entailler la chair de celui-ci dans un mouvement violent.

En cernant leurs adversaires, Zohak et Venaïs avait par la même occasion un champ de réaction assez large. Ils pouvait manoeuvrer plus facilement.
Durant son observation, la jeune dragonnière ne put rien constater d'important. Ils n'étaient pas encore entrés en mouvements, et le mode de vol de Panzer lui restait encore inconnu. Elle remarqua que le dragonnier se pencha en avant sur sa monture, et sembla lui murmurer quelque chose à l'oreille. Un ordre, ou un conseil peut être. Il se colla ensuite à lui, comme pour ne faire plus qu'un avec sa monture Et cela était concluant, il semblait faire partie intégrante du dragon aux couleurs chaudes.

Ven' sentit le regard perçant du dragon adverse se poser sur eux. Son compère avait du ressentir cette même chose, et l'attaque venir aussi, car il rendait ses cercles plus ou moins réguliers. Ils passèrent devant le binôme avisé, ne lachant pas des yeux leurs proies, ne perdant pas de vue leur objectif: aller jusqu'au bout. Bien que l'attaque se préparait, Venaïs songea qu'il allait falloir riposter. Ils n'allait certainement pas jouer sur la defensive jusqu'à la fin du combat, ils allaient devoir attaquer. Le souffle infernal de Zohak lui serait évidemment d'une aide incontestable, mais la force de sa machoire et de ses griffes ne serait certainement pas à négliger non plus... Ils pourraient attaquer tel un faucon fondant sur sa proie. Prendre de la hauteur, et piquer du nez pour déployer ses ailes et planter dans la chair de l'ennemi les serres meurtrières. L'avantage que possédait également Zohak sur son confrère était la taille, qui engendrait par là, la force. Seulement, il était clair que Panzer devait se reveler très agile et rapide.

D'ailleurs, Venaïs en fut vite convaincue, lorsqu'elle vit fondre sur eux la gueule béante de la créature volante, qui en quelques battements surpuissants avait percé les cercles qu'ils avaient depuis longtemps entammés. Les machoires adverses claquèrent et se refèrmerent avec puissance sur la queue mobile du dragon aux couleurs printannières. Celui ci fut parcourut d'un sursaut de suprise, et certainement de douleur aussi. Une pression de la part de Venaïs sur la base de son cou, et le reptile agita violemment sa queue écaillée, et plongea vers Ene... Vers Ene? Non, c'était Selenielle que Venaïs apercevait en bas! Tout en volant, ils avaient quitté le périmètre délimité par la Ville Suspendue, et se livraient à présent bataille a des kilomètres au dessus de la planète hostile.

Le déploiement des ailes de Zohak créa un ralentissement si soudain que le vent n'avait plus d'influance sur son vol. Il releva la tête, et comme sa comparse darda son regard sur le duo offensif là haut. Quelques mots d'encouragement reçus, le dragon reprit son ascension vers les cieux. Il se remit à niveau égal de Panzer et entamma à nouveau des cercles. Sauf que cette fois ci, il n'attendit pas l'attaque. Suivant les demandes de sa dragonnière, qui étaient plus des suggestions que des ordres, traduites par le biais de pressions à certains endroits de son corps, le dragon interpretait au mieux les conseils prodigués par son amie. Il bifurqua vers la droite, et plongea sous le corps en vol de Panzer, avant de relever la tête et de cracher un puissant jets de flammes...

L'offense avait été rapide, et Venaïs n'avait pas eu le temps de voir si elle avait causé des dégats dans l'autre camps. Toujours est il qu'elle caressa l'épaisse cuirasse écaillée de son dragon, la lutte ne faisait que commencer!

Le combat débutait avec rapidité et Panzer, lancé par Markus, avait fait la première offensive à l'encontre du dragon adverse et de sa dragonnière par la technique du harpon. Elle s'avéra efficace lorsque la créature draconique aux couleurs de flammes fit claquer sa machoire sur la queue de son congènère qui fut surpris et agita celle-ci pour se débarasser de la prise. Ce fut rapide et Panzer dut relacher sa proie qui amorça une descente plus bas, en compagnie de sa dragonnière.

Markus et son frère dragon avaient bien débuté ce duel et attendaient avec impatience la riposte de leurs adversaires ou en finir rapidement si l'autre couple se mettrait en défense. Le dragonnier regarda à coté de l'épaule de Panzer pour continuer à observer et définir une autre tactique si celle de l'harpon était à réutiliser ou non. Mais les adversaires remontèrent rapidement et se repositionnèrent en cercle autour du duo rapide.

N'avait-elle pas compris que cela servait à rien de refaire la même chose ? Finalement l'amusement serait court sans doute ... mais voir le dragon et sa cavalière se lancer dans leurs directions et passer sous eux semblait plus peut-être à un coup fourré qu'une diversion. Se penchant un peu plus de sa monture, il vit que leurs adversaires n'étaient pas assez proches pour un coup de griffe et de machoire mais peut-être pour ...

"REMONTE"

Sans perdre un seul instant, Panzer battit fortement de ses grandes ailes alors qu'un jet de flamme sortit de la créature draconique adversaire et dont la forte chaleur se sentit de plus en plus proche d'eux. Mais le dragon put finalement être hors de portée du souffle de son adversaire, manquant de peu la fin d'être grillé comme un steak. Markus avait pu s'en rendre compte aussi, le souffle était puissant et la chaleur qui s'en était dégagé en aurait presque mortelle pour le duo.

A présent plus en hauteur par rapport à leurs adversaires, Markus devait trouver une manière à ce que Panzer puisse infliger des dégats rapidement en évitant à nouveau ce jet de flammes, mais comment ... Panzer devait lancer toutes ces forces dans ce combat et y aller directement pour en finir rapidement. Le dragonnier glissa furtivement alors quelque chose à nouveau à l'oreille de son dragon.

"canon"

A ce nouveau mot, Panzer compris aussi rapidement que la première tactique, il allait utiliser sa puissance de flammes maintenant. Sans réfléchir un seul instant, tandis que Markus s'accrocha fermement à son frère-dragon, celui-ci commença à ouvrir sa gueule. Des flammes commencèrent à apparaitre de la petite machoire jusqu'à former une boule d'une taille un peu grosse que sa gueule. Une substance visqueuse dégoulina de la machoire pour se coller avec les flammes formant une boule enflammé pouvant ressembler à de la lave.

Le dragon aux couleurs de flammes, la gueule grande ouverte avec sa boule, plongea directement vers les adversaires en battant une fois les ailes pour se donner de la vitesse. Arrivant très rapidement, il fendit dans l'air pour être à bonne portée du congénère draconique et de sa compagne avant de cracher la boule enflammé qui se dirigeait toute aussi rapidement sur l'adversaire. Au dernier moment, Panzer s'esquiva juste à coté de leurs ennemis pour éviter le projectile mais aussi bloquer au cas ou l'un des cotés si l'ennemi tenté de paser au même endroit qu'eux. La riposte était lancé et les dégats pouvaient être terrible.

Zohak effectua un rapide demi tour, et Venaïs observa Panzer et son dragonnier. Elle constata que les écailles ventrales du dragon adverse étaient un peu colorées, mais absolument pas touchées. Sans doute le jet de flamme les avait frôlé, et de la suie s'était déposée dessus, comme une cuillère par dessus une bougie. Elle retint un soupir. Ils les avaient ratés, mais la bataille ne s'arreterait pas là. Ils allaient bien trouver un moyen de leur montrer de quel bois ils se chauffaient. Le féal volait avec fluidité à travers l'air ambiant, tandis que l'esprit de Venaïs allait à toute allure.
Ils observaient tout deux les deux ennemis qui avaient prit de la hauteur, et au lieu de remonter, et de se placer à leur niveau, Zohak se laissa encore glisser quelques mètres plus bas, afin d'être à présent en vol, un peu plus bas que le sol d'Ene.

C'était un préssentiment, Ven' avait bien comprit que le dragon n'agissait pas sans but. Elle le laissa faire, mais garda ses yeux rivés sur le couple. Ils préparaient quelque chose, et la surprise allait certainement être de taille. Elle écarquilla ses yeux lorsqu'elle vit se former face à la gueule du dragon, peu à peu, une boule de feu. Elle marmonna un juron, effectivement, elle était de taille. Elle les imaginait déjà receptionner cette boule en fusion. Enfin, le désavantage de cette attaque, c'est qu'elle était largement prévisible. Le temps qu'il réalise ce boulet flamboyant, les adversaires avaient le temps de préparer l'esquive, voir même la riposte. Contrairement à son amie, Zohak paraissait calme, voir sûr de ce qu'il faisait. Il continuait d'arpenter le ciel, ondulant légèrement dans le vide, soutenu par ses grandes ailes.

Un sifflement perçant, la flèche qu'était Panzer avait scié le ciel, et fondait sur eux. Au dernier instant, le dragon cracha sa boule de feu, et Venaïs la vit s'écraser sur la cuisse de son compère aussi vite que celui ci réagit. Les deux attaquants étaient remontés aussi vite qu'ils avait fondu, et leur bloquait la remontée. Cela tombait apparemment bien puisque Zohak qui avait poussé un hurlement ne tentait pas de remonter, mais tourna violemment sur la droite, tandis que Venaïs ôtait de son fourreau son épée. Non, elle n'allait pas les attaquer à l'arme blanche, elle allait aider son ami. D'un coup sec, concis, elle frappa la pâte visqueuse et bouillante qui était collée sur la cuisse de Zohak. Le surplus de lave quitta le corps massif, tandis qu'apparaissait face a Venaïs la raison de son brusque changement de direction. En effet, le dragon avait traversé Ene... par en dessous, et se dirigeait tout droit vers la chute du ruisseau qui la traversait.

Il ralentit son vol, et traversa la chute d'eau, une, puis deux fois. La pâte visqueuse n'était pas totalement partie, mais elle avait durci, et paraissait moins chaude, du moins, à une température supportable pour un dragon possedant des pouvoirs de feu. En effet, si haut dans le ciel, la froideur rendait les eaux presques glacées, et à l'image de la lave, la matière dont la boule de feu de Panzer était créée durci à ce contact froid. Venaïs aussi avait bien remarque que l'eau était froide. Trempée de la tête au pied, elle s'ébroua brièvement, chassant les goutelettes logées sur son corps. Pendant ce temps, elle songeait. L'attaque était impressionnante, et efficace. L'ennemi allait sûrement en refaire usage. En attendant, il fallait l'attaquer. Elle rangea son épée, elle aussi rincée, et demanda a Zohak de remonter. En quelques secondes, il volait à plusieurs centaines de mètres au dessus de la Ville Suspendue.

Maintenant, il fallait riposter. Venaïs comptait sur les capacités en vol de son dragon pour attaquer. Des arabesques, il savait en faire! Cernant du regard leur proie, Ven' sentit la confiance la gagner. Surtout lorsque Zohak réagit immédiatement à ses ordres. Il avait parfaitement saisi qu'ils iraient jusqu'au bout! Traçant des lignes sinueuses dans le ciel, il montait, descendait, tournait à gauche a droite, dans une vitesse constante... Les autres, ils se rapprochaient peu à peu d'eux même. Ils avaient sûrement comprit que le prochain assaut été reservé. En effet, à quelques dizaines de mètres de Panzer et son dragonnier, séparés par le vide, Zohak mena avec brio son acceleration. Face à face, volants les uns vers les autres, comment se passerait la rencontre, alors que la gueule dentée de son ami s'ouvrait... pour cracher du feu, ou pour se replanter avec violence dans la chair de son confrère?

Nouveau Dragonnier Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 16/10/2007

[ Apparition de PNJ - Capitaine Florale ]

Ca souffle, ça monte, ça descend, et ça se ramasse (PV) Floralehh6

- Dragonniers ! Sur ordre du Haut Commandement ! Cessez immédiatement ! lança une voix masculine sur un ton n'acceptant pas la contradiction.

Dans les airs, au dessus des deux combattants, Markus et Venaïs, se tenaient trois Dragons en vol stationnaire. Deux d'entre eux, aux écailles d'un vert rendu mât par les années - et l'expérience -, portaient deux soldats tenant haut leurs lances. Ces dernières, longues et droites, brillantes sous le soleil, semblaient dans l'attente d'un nouvel évènement avant de s'abaisser.

Car une troisième forme, connue dans tout Ene, se tenait encore au dessus de ces deux Dragonniers. Haut de dessus d'eux. A la fois en expérience, compétence et en grade. Car ce n'était pas moins que la Capitaine Florale qui avait quitté l'aire d'envol pour séparer les deux jeunes dragonniers. Florale était aux Dragonniers ce que le soleil était à la journée. Ses compétences en tant que Maitre-Eclaireur, de combattante et de dirigeante de section en avait fait une légende, certes emjolivée par les poètes, mais dont la moitié du quart du dixième aurait suffit à remplir la carrière de n'importe quel Dragonnier. En clair, en sans détours, elle avait ça dans le sang.
Et que dire de la Bête qu'elle montait et qu'elle nommait Golem. Elle le nommait Golem. Mais pour pour les pâlefreniers, son nom était Cuiracide... Le Cuiracide. Et peu de dragons avait une aussi mauvaise réputation. Un animal à l'oeil cruel et avide, à l'humeur changeante et qui ne se laissait monter que de la Dame Florale.
Golem agita ses ailes, d'un mouvement ample, entrainant sa cavalière au plus près des évènements. Son costume était froissé et terni, tâché par endroits. Sans doute, revenait elle d'opérations. Peut être d'une chasse aux oeufs de dragons ou d'une mission de reconnaissance... ou peut être de l'une de ces opérations secrètes dont parlaient les Dragonniers entre eux et pour lesquelles, disait on, seul les meilleurs combattants de l'Ordre pouvaient postuler. La longue lance du Capitaine Florale s'orienta vers Venaïs.

- Toi.

Elle orienta ensuite la pointe de sa lance vers Markus et s'adressa à lui sans même lever le ton.

- Et toi.

Elle parlait d'une voix glaciale qui ne laissait considérer aucune contestation.

- Rendez vous immédiatement sur l'Aire d'Envol... Celà vous laisse une minute pour me fournir une excuse plausible à ...

Elle considéra les brûlures sur un dragon, les blessures sanglantes sur un autre.

- Ce bazar.

Golem grogna sombrement quand sa Cavalière tira sur ses rènes et lui refusa le combat, pour s'envoler en direction de l'Aire d'Envol, encadrée par deux des membres de sa section.

[Je laisse a Markus le soin de répondre avant moi, mais, l'Aire d'Envol, on fait ça dans le Ciel? Enfin, pas a la piste d'atterissage et de decollage, si?]

Nouveau Dragonnier Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 16/10/2007

[ Je ne sais pas trop, soit on continue ici mais la scène se passe sur l'aire d'atterrissage/décollage, soit directement dans la section atterrissage/décollage ]

[Je préfèrerais que vous continuiez ici. La section d'envol et de retour sert exclusivement aux raids ^^]

La boule de flammes avait atteint une partie de l'objectif même si Markus aurait aimé que ca touche près de la cavalière du dragon adverse, histoire de la faire abandonner rapidement. Mais c'était déjà pas mal que cela touche le dragon et le duo explosif put voir leurs adversaires s'étaient décalés et semblaient se retirer du combat ... ou plutôt se dirigeait au niveau de la casacde d'eau qui sortait de la ville.

Panzer s'élança dans la même direction que l'autre couple et vit leurs manoeuvres de refrodissement. Se relevant pour admirer cette scène, Markus mit un petit sourire quand il vit ceci. Avoir trouvé une réplique aussi rapide pour contrer les effets de brulures de la boule de feu de Panzer, ses adversaires savaient bien réfléchir et ils ne fallaient pas les sous-estimer.

Le dragon adverse commença à battre des ailes pour remonter plus haut que la cité pour sans doute préparer une riposte rapide. Markus se pencha à nouveau et Panzer battit des ailes pour tenter de remonter au niveau du duo ennemi mais celui-ci commença à faire des déplacements un peu partout autour d'eux et à une bon vitesse. Panzer n'avait pas l'endurance nécessaire pour les poursuivre car il s'épuiserait trop vite et donnerait un avantage plus que certains. Le jeune dragonnier aurait pu combler ce problème avec ses capacités de combat mais puisqu'il s'agissait d'un duel entre dragons, autant éviter ce risque.

Le dragon aux couleurs de flammes regarda quelques instants son frère-dragonnier avant de rester de manière stationnaire en attendant la riposte. Elle était sans doute différente de l'autre attaque et la contrer au dernier moment semblait être un solution efficace, mais dangereuse. Les yeux fixés vers leurs ennemis, Markus et Panzer attendaient le dernier moment pour que le dragon esquive l'attaque. Il vit alors celui-ci se fondre dans leurs directions, prêt à en finir. Mais qu'est ce qu'ils allaient faire ?

Le dragon adverse planta ses crocs au niveau de son épaule mais il ne put pas tenir assez car Panzer le frappa de ses pattes antèrieures pour le repousser, pour finir à faire des battements d'ailes pour reculer. Markus avait la scène de près et avait fait une erreur, même si c'était qu'une blessure légère pour son frère-dragon. Se reculant, le duo devait trouver une riposte encore plus sanglante que la précédente pour en finir.

C'est alors qu'une voix forte s'entendit dans le ciel et le dragonnier regardait d'ou cela pouvait venir.

- Dragonniers ! Sur ordre du Haut Commandement ! Cessez immédiatement !

Trois dragons s'étaient suspendus au dessus d'eux portant des militaires, vu leur attirail métallique qui portait sur eux. Même si Markus reconnu qu'il s'agissait de soldats, la troisième personne le songeait perplexe ainsi que son dragon. Mais lorsque celle-ci s'approcha, le dragonnier voyait qui était venu l'intercepter dans son combat. Capitaine Florale ... la dragonnière légendaire de la cité d'Ene, l'héroïne dont ne cesse parler les poètes. Même si le jeune homme avait eu vent de nombreuses rumeurs, il ne l'avait jamais pu renconter, cette terrible guerrière et son dragon sanguinaire dont tout le monde parlait, avec un caractère plus affreux que Panzer, c'est pour dire.

La capitaine pointa sa grande lance avant de la diriger ensuite vers Markus

- Toi. Et toi. Rendez vous immédiatement sur l'Aire d'Envol... Celà vous laisse une minute pour me fournir une excuse plausible à ... Ce bazar.

Alors qu'il revoyait la petite troupe aller en direction de l'aire, Markus laissa un regard froid en direction de l'escouade avant de soupirer un grand coup et laisser le calme l'envahir. Arrêter un si beau combat, c'était vraiment du gachis ... Le dragonnier porta ses yeux en direction de son adversaire avant de parler sur un ton neutre.

"On dirait que notre "jeu" est reporté pour le moment. Mais nous continuerons plus tard et ailleurs, histoire de ne plus être dérangé par des geneurs."

Sur ces paroles, Panzer fit quelques battements et se dirigea sur la piste d'envol, Markus fixant l'escouade qui se trouvait devant lui. Attérissant les premiers sur l'aire d'envol, le dragon aux couleurs de flammes suivit et se posa un peu plus loin. Le dragonnier descendit de sa monture et commença à examiner la plaie sur l'épaule de son frère-dragon, se moquant éperdumment de l'escouade se trouvant proche d'eux.

Ce n'est non pas le feu qui mordit la chair de Panzer, mais la gueule féroce de Zohak. Il planta ses crocs dans l'épaule de son ennemi, mais celui ci se dégagea rapidement, taillant une coupure à la base du coup de l'animal. Le dragon grogna. Venaïs fermement accrochée à son ami jugea la blessure. Elle saignait un peu, mais c'était relativement superficiel. Ils s'appretaient tout deux à remener l'assaut lorsqu'une voix forte, dominant le souffle du vent parvint à eux. " Dragonniers ! Sur ordre du Haut Commandement ! Cessez immédiatement ! ". Ils firent volte face et se retrouvèrent face à face avec.. la dragonnière la plus reconnue d'Ene.

Tout de suite, Zohak cessa son vol, et tentait de faire du sur place, de manière plus ou moins réussie, tandis que sa dragonnière relevait le menton pour bien voir celle qui les avait interpellé. Capitaine Florale en elle même, et son dragon, le terrible Golem. Sage aux indications de ses superieurs hiérarchiques, Venaïs ne se permit pas de pronnoncer un seul mot, trouvant tout de même regrettable d'interrompre ce combat finalement interessant. La dragonnière la désigna du bout de sa lance. " Toi. ". Un regard interrogatif se peignit sur le visage fin de Venaïs. Quoi, elle? " Et toi. " Ah, elle n'était donc pas la seule à avoir des choses à se repprocher. Elle observa l'air fermé des deux autres dragonniers qui l'accompagnaient. "Rendez vous immédiatement sur l'Aire d'Envol... Celà vous laisse une minute pour me fournir une excuse plausible à ... Ce bazar. " C'était donc ça. Ils n'avait pas le droit de combattre?

Qu'importe, il fallait maintenant suivre le trio jusqu'à la piste d'atterissage, située à l'autre bout d'Ene. Durant le vol, Ven' flatta l'épaule de son dragon, reflechissant bien à ce qu'ils allaient pouvoir expliquer. Après tout, ils n'avaient rien fait de mal. "On dirait que notre "jeu" est reporté pour le moment. Mais nous continuerons plus tard et ailleurs, histoire de ne plus être dérangé par des geneurs." C'était la voix de son inconnu d'adversaire qui la ramena à la réalité, alors qu'ils étaient au dessus même de la piste. Ohh que oui, le jeu n'était pas encore terminé, et il y aurait une suite. Suivant le petit groupe, Zohak se laissa descendre doucement jusqu'à la piste. Une fois sur le sol, Venaïs sauta à terre. Elle n'ôta pas encore la selle de son compagnon. Peut être allait il revoler dans quelques minutes. Elle s'enquit cependant de son état, et fit le tour de son corps robuste.

Apparemment, il n'était pas abbatu de fatique. On entendait à son souffle qu'il avait eut des activités plus physiques que d'ordinaire, mais sa dragonnière constata avec plaisir qu'il était encore en forme. Elle se dirigea ensuite au niveau de la blessure infligée par les griffes de Panzer. Comme elle l'avait remarqué haut dans le ciel, celle ci était superficielle, mais devait légèrement chatouiller le dragon puisqu'il inclina son long cou afin de lecher cette plaie.
Sa cuisse brulée elle était un peu plus sérieuse. Certaines écailles avaient une teinte carbonisée, et à certains endroits, la chair était a vif. Ven' fit la moue, et enleva avec délicatesse les residus de lave sechée.

Une fois ce contrôle achevé, elle héla un palfrenier qui passait par là, et lui demanda de rapporter un peu d'eau à son ami. Alors que l'employé s'activait, elle s'avança vers la femme qui avait mit un terme à leur affront. La jeune dragonnière se campa sur ses jambes, et s'adressa au Capitaine Florale avec respect: - Capitaine?

Nouveau Dragonnier Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 16/10/2007

Les deux Dragonniers mirent pied à terre dans un ordre parfait, témoignant de leurs habitudes à travailler ensemble. De concert, ils retirèrent leurs foulards de leur cou et dévoilèrent leurs visages. L'un des deux prît le temps de flatter le col de sa monture alors que l'autre, d'un pas régulier, se porta vers le Dragon du Capitaine Florale.
Ces deux là discutèrent un instant ensemble, lui au sol, appuyé sur sa lance, elle encore juchée sur sa monture.

Quand son estimation de la situation lui parût claire, le Capitaine Florale sauta du haut de sa Bête et s'avança vers Markus et Venaïs, d'un pas déterminé. Golem, dans le même temps, se redressa de toute sa taille. Ce dernier, haut comme une Tour de Garde, semblait se préparer à dominer les débats.

Le silence, dès lors, fut perturbé par le Capitaine et son Dragon. L'un laissait claquer ses bottes au sol d'un air martial, l'autre inspirait et expirait au gré de son humeur, mais toujours avec la puissance d'une soufflerie de forge.

Le Capitaine Florale se fixa entre Venaïs et Markus, suivie et encadrée de ses deux compères, portant pour l'un sa lance sur l'épaule, l'autre étant visiblement occupé à retirer ses gants d'un air peu intéressé par la situation.

- Capitaine ?

Le Capitaine Florale se tourna alternativement vers les deux duellistes.

- Vous devez être Venaïs Ar-Vakar... Et vous... Markus.

Elle détailla longuement la première, qui semblait vouloir faire bonne impression, et le second, qui faisait le fier-à-bras. Mais surtout, elle observa les deux Dragons, leur état, leurs blessures.

- Si vous n'avez aucun respect pour vous-même, pour la fonction de Dragonniers ou pour vos camarades, peut être pourriez vous en avoir pour vos propres montures... Regardez leur état... Et pour quels gains ?

Elle réajusta sa lame à sa taille, d'un geste habitué, peut être même un tic traduisant son énervement. A vu du ton froid et distant que laissait filtrer sa voix, il était manifeste qu'elle n'accordait aucun intérêt à ce genre de combat et que très peu pour les participants à des duels.

- Peut être vous considérez vous comme des éléments indispensables parce que vous avez réussi l'examen des Dragonniers... Mais... Comprennez qu'un grand pouvoir implique d'immenses responsabilités... La Cîté d'Ene est en guerre... A dire vrai, c'est Ene contre le Monde... Les Ennemis de l'extérieur ...

Peu à peu, sa voix laissait passer son énervement.

- ... comme de l'intérieur se...

L'un de ses acolytes lui mit la main autour du bras, comme pour la prévenir d'un danger.

- Florale !

Le Capitaine Florale mit un instant à se reprendre et quelques secondes encore à réunir ses esprits afin de reprendre d'un ton posé et neutre.

- Celui que je prendrai à participer à un duel en référera devant le haut commandement, celui qui le déclenchera, comme celui qui l'acceptera. Considérez aussi que malgré tout ce que le peuple pense des Dragonniers, c'est le Dragon qui est important, pas le Dragonnier, aussi si vous voulez à tout prix en découdre, faites le dans une arrière cour sordide et n'impliquez que vous même.

Il inspira posément et sourit d'un air carnassier.

- Considérez votre joker comme étant utilisé.

Pied à terre, Markus regardait avec sérieux la blessure de son frère-dragon au niveau de son épaule. Même si Panzer avait vu des coups plus durs que celui-ci, la blessure n'en restait pas même légère et la soigner serait plus prioritaire que entendre un sermont comme il avait l'habitude d'entendre à cause de ses "entrainements" avec d'autres personnes. C'est alors qu'il entendit la voix du capitaine Florale.

- Vous devez être Venaïs Ar-Vakar... Et vous... Markus

Le dragonnier tourna légèrement de la tête en direction de l'adversaire qu'il avait affronté. Venaïs Ar-Vakar ... un nom à retenir pour continuer ce duel interessant de dragons contre dragons. Le jeune homme pencha son regard vers la capitaine qui semblait regarder l'état de Panzer et le dragon de la jeune fille, avant qu'elle prenne à nouveau la parole.

- Si vous n'avez aucun respect pour vous-même, pour la fonction de Dragonniers ou pour vos camarades, peut être pourriez vous en avoir pour vos propres montures... Regardez leur état... Et pour quels gains ?

Un début de grognement se fit entendre de la machoire de Panzer qui commençait à émettre un regard mauvais vers la capitaine, mais en regardant les yeux de son frère-dragonnier, il cessa vite l'activité et resta tranquille pendant que Markus regardait la plaie qui suintait. Malgré le ton froid et militaire qu'elle donnait, le jeune homme était plus préocuppé par la blessure de son frère dragon que de ces sornettes sans aucuns interêts.

- Peut être vous considérez vous comme des éléments indispensables parce que vous avez réussi l'examen des Dragonniers... Mais... Comprennez qu'un grand pouvoir implique d'immenses responsabilités... La Cîté d'Ene est en guerre... A dire vrai, c'est Ene contre le Monde... Les Ennemis de l'extérieur ...

Markus se mit à sourire et se retint à nouveau de rire face à ce discours grotesque et sans interêt pour lui. Il n'a jamais été considéré comme indispensable et le pouvoir et les responsabilités il s'en moquait bien. Quand à la guerre entre Ene et le reste du monde, il le savait déjà car il avait vécu cet enfer il y a déjà 8 ans de cela. La voix du capitaine semblait s'énerver, sans doute du fait que Markus ne faisait aucun salut militaire ou autre.

- ... comme de l'intérieur se...

- Florale !

Le dragonnier se retourna quand un autre homme interpela la capitaine, mettant la curiosité de Markus en avant. Il y aurait des ennemis à l'interieur de la cité d'Ene ? Parlait-elle de lui ou d'autres personnes qui agiraient dans l'ombre ? Il allait peut-être faire une petite enquête de son coté, voir ces "ennemis" existent vraiment. Il a été engagé pour détruire tout les ennemis comme il avait été convenu, donc cela sera sans doute plus interessant pour les prochains jours qui suivront. Retournant vers son dragon, Markus entendit à nouveau la voix froide de la capitaine, mais moins colérique, reprendre.

- Celui que je prendrai à participer à un duel en référera devant le haut commandement, celui qui le déclenchera, comme celui qui l'acceptera. Considérez aussi que malgré tout ce que le peuple pense des Dragonniers, c'est le Dragon qui est important, pas le Dragonnier, aussi si vous voulez à tout prix en découdre, faites le dans une arrière cour sordide et n'impliquez que vous même. Considérez votre joker comme étant utilisé.

Interdire les duels ou sinon faire face au haut commandement pour avoir foulé cet ordre ... comme si cela pouvait l'arrêter de continuer ses "entrainements". Mais la fin lui fit sourire à nouveau avec cette image du dragon plus importante que le dragonnier et un joker utilisé face à la capitaine. Markus allait maintenant s'expliquer à sa manière devant une légende dont toute la cité d'Ene admirait, sauf lui peut-être.

Il regarda quelques instants Panzer et à l'échange à travers leurs yeux, le dragonnier se retourna et marcha d'un pas calme en direction de la capitaine Florale tandis que son frère-dragon resta sur place mais se mit à regarder le dragon de la militaire avec un air froid et combattif. Markus prit un sourire narquoi mais ses yeux se transformèrent en un regard sombre et glacial en face d'une militaire au sourire carnassier. Il arriva à peine deux mètres d'elle et d'un ton neutre, il commença à lui parler.

"Capitaine Florale, vous êtes à ce qu'on raconte une grande guerrière et dirigeante, mais ne prenez pas pour un néophyte avec ce discours insipide que vous avez annoncé."

Markus se retourna en direction de Venaïs avant de continuer à parler.

"Cette dragonière et moi faisions un duel sur les capacités de nos dragons en "situation réelle". Et malgré le fait que vous avez annulé ce superbe, je suis en mesure d'affirmer avec le peu que j'ai vu que nous avons plus de respect de nos montures que vous pouvez largement pensé."

Il se retourna à nouveau en direction de la capitaine normal et le visage du dragonnier devint du marbre n'affichant aucune expression à part les yeux aussi froid et sombre que les ténèbres.

"Sachez que si je suis dans l'ordre des dragonniers, ce n'est ni pour le prestige ou pour-être un héros. L'ordre m'a engagé car je suis un mercenaire et que nous sommes en guerre contre le monde de Selenielle. Nous nous battons contre des dieux qui attendent la moindre occasion, quand il faut récupérer les oeufs nécessaires à la survie de la ville, de nous exterminer tous sans exceptions. J'ai déjà participé au début de cette guerre, bien avant la montée de la cité, donc vous n'allez pas m'apprendre la situation actuelle."

Markus prit quelques secondes avant de reprendre la parole. Mais son regard froid fut renforcé par un regard carnassier comme celui de la capitaine.

"En ce qui concerne le haut commandement, je n'ai pas peur d'aller le voir pour expliquer mes actions, il sait très bien comment je m'entraine et je fonctionne. C'est lui qui m'a engagé et lui seul à le pouvoir de m'autoriser ou de m'interdire et pas vous, capitaine Florale. A moins que vous voulez qu'on règle cette histoire dans une arrière cour sordide et n'impliquant que vous et moi."

Ce discours quasiment terminé, Markus rendit son regard moins froid et son visage aussi neutre que possible. Il leva son bras difforme et l'arrête juste en dessous de sa tête mais le mettre assez en évidence devant la capitaine avant de reprendre une dernière fois la discussion avec elle.

"Quand à mon joker, il fut utilisé il y a bien longtemps. Bonne journée Capitaine Florale."

Il se décala sur le coté et commença à marcher vers les stalles avant de parler fortement en direction de son frère-dragon, qui arrêta les hostilités en face du gigantesque congénère.

"Panzer, nous rentrons à ta stalle. Nous avons déjà perdu trop de temps et je dois m'occuper de ta blessure."

Panzer avança donc en boitant un peu sur l'épaule qui le faisait souffrir qui se dirigeait vers sa stalle en compagnie de Markus. Quand au dragonnier, il avança tranquillement pour soigner son frère dragon et lui donner un peu de repos.

La dragonnière d'exception s'était placée entre les deux duelistes, sans doute pour faire barrière à ce qu'elle devait considerer comme une dispute puérile." Vous devez être Venaïs Ar-Vakar... Et vous... Markus. " Venaïs hocha brièvement la tête, mais elle retint surtout le prénom de son adversaire. Ainsi, comme elle l'avait prévu, la jeune femme ne l'avait pas découvert à l'article de la mort. Bien, elle s'en souviendrait. Elle sentit le regard lourd du Capitaine se poser sur elle, puis sur son dragon, tenu à quelques mètres de là, qui semblait s'interesser tout particulièrement à ce qui se passait, ses yeux jaunes fixant avec insistance les trois humains, mais ne faisant pas à Golem l'affront de lui planter ses yeux dans les siens.

" Si vous n'avez aucun respect pour vous-même [...] Et pour quels gains ? " Venaïs se raidit. Insinuer qu'elle n'avait pas de respect pour sa monture, et que l'embarquer dans des duels tels que celui qu'elle venait de réaliser avec Markus était insouciant la vexait. Elle était persuadée qu'elle était plus qu'attentive aux besoins et à la santé de son dragon. Cependant, elle se tut. Interrompre la dragonnière qui se tenait fièrement en face d'elle allait plus l'enfoncer qu'autre chose. De toutes façons, elle avait sa conscience pour elle. "Peut être vous considérez vous comme des éléments indispensables [...]Les Ennemis de l'extérieur ..." Le ton froid de sa voix, son attitude... Venaïs se demandait si ce discours, elle ne l'avait pas tenu a maintes reprises, et si elle ne le débitait pas en s'en fichant éperdument. Après tout, ces combats étaient des entraînements, et c'était plus louable que de laisser croupir son dragon dans sa stalle.

Une précision de Florale, interrompue par un des militaires l'intriga, mais elle n'y preta pas attention. Ce qu'elle devait dire ou ne pas dire ne la regardait absolument pas. La jeune femme fut tout de même attentive à la manière dont le Capitaine Florale dut reprendre ses esprits, comme une personne qui venait de sortir de sa transe. Lorsqu'elle reprit la parole, sa voix était plus calme, posée, depossedée de toute froideur inutile. "Celui que je prendrai à participer à un duel [...] une arrière cour sordide et n'impliquez que vous même. " Les paroles pourtant n'en était pas moins claires. Venaïs songea un instant que s'il on prenait les mots au pied de la lettre, le dragonnier pouvait mourrir pourvu que le dragon aille. La militaire avait elle oublié que certaines notions d'amitiés se liaient entre dragonniers et dragons, et qu'un de ces reptiles volants pouvaient être plus ou moins difficile à maîtriser en l'absence de son dragonnier? Pourtant, elle devrait le savoir, elle, sur son grand dragon féroce, redouté de tous les palfreniers.

" Considérez votre joker comme étant utilisé. " Venaïs ne réagit pas. Elle aurait bien déballé ce qu'elle pensait, mais Markus prit les devants. Ses premiers mots étaient sans nul doutes profondemment vexant pour la femme à qui il tenait tête, chez qui la fierté devait tenir une énorme place. " Cette dragonière et moi [...] largement pensé. " Cette dragonnière justement hocha à nouveau la tête, imperceptiblement, écoutant la suite de son discours. "Sachez que si je suis dans l'ordre des dragonniers [...] que vous et moi." La tirade avait été claire, et Venaïs regarda son adversaire s'éloigner en souhaitant une bonne journée au Capitaine qui avait achevé leur duel. Venaïs ne doutait pas un instant que si celui ci avait continué, d'autres blessures auraient parcouru le corps des deux dragons, tout comme elle était persuadée que ces lésions n'aurait pas été d'une gravité capitale.

A son tour Venaïs prit la parole avec plus de calme que Markus. - Je pense que tout à été dit. Maintenant si vous avez une formule afin de nous entraîner sans mettre un peu en péril nos existances, alors je serai ravie de l'apprendre. Mais actuellement, ma priorité sera de ramener mon dragon à ses appartements. Bonne journée Capitaine. Elle fit volte face et retourna aux côtés de son dragon. D'un signe de tête, elle lui demanda de la suivre jusqu'aux grands bâtiments de la dragonnerie.

Nouveau Dragonnier Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 16/10/2007

Le Capitaine Florale plissa légèrement des yeux lors du départ des deux Dragonniers, observant d'un oeil connaisseur leurs qualités respectives. Après tout, elle aurait pu intervenir bien plus tôt dans ce duel, mais elle avait elle même préférait voir comme il débutait.

- Ce sont de jeunes Dragonniers, Capitaine, encore grisés par le vol et la puissance que transmet le dragon à son cavalier, vous le savez bien.

L'un des soldats entama la conversation avec elle.

- Nous aurions pu les abattre de nombreuses fois durant leur affrontement, ils étaient tant à leur duel qu'ils n'ont pas immédiatement remarqué notre présence.

Le Capitaine Florale croisa les bras sur son étrange armure, faite d'un métal poli et ne couvrant que certaines parties de son corps. Son index droit frappait doucement son avant bras, sonnant la cadence des pensées de son propriétaire. Les deux soldats que ceci était un signe d'intenses réflexions chez leur Capitaine. Ensemble, d'une voix presque commune, ils annoncèrent.

- A vos ordres, Capitaine.

Florale les détailla l'un après l'autre, ces compagnons de plusieurs années, qui en avaient des vertes et des pas mûres.

- Mettez moi ces deux là sous surveillance... En particulier ce Markus... Il se pourrait, à l'occasion, que nous aillons du travail... pour ce genre de type.

Sur quoi, chacun des trois dragonniers reprit sa route, accompagnant leurs montures aux zones de repos draconniques.

[ Fin de l'intervention du Capitaine Florale ]