Marcher..marcher..marcher..tiens..une présence humaine? x)

Marcher sans se poser de question, marcher regardant au loin, marcher
en rêvant, marcher pour ne pas se souvenir. Marcher parce que on n'a que sa a faire de sa journée.

Inspirant vous ne trouvez pas? Luan était dans cet état là
aujourd'hui,il avait besoin de se défouler, de bouger, d'être actif
sinon il risquait sérieusement d'imploser. Qu’elles raisons poussent donc notre cher jeune homme à être en état aussi nucléaire ? Comme une bombe à retardement ? Personne ne le sait, et il n’avouera jamais cette faiblesse, la seule personne au courant de la réponse à ma question est bel et bien morte et enterrée dans un cimitière de Selenille et ne pourra donc pas répondre à nos interrogations. Tout ce que je peux réveler, c’est qu’aux premières lueurs du jour, roulé en boule sur son lit, il commença à s’agiter et à suer avant de se réveiller en sursautant. Un mauvais cauchemard peut-être ? Pourtant il est bien âgé pour faire encore ce genre de mauvais rêves qui hantent les faibles esprits humains....

Comment expliquer ce comportement, personne ne peut le savoir. Revenons donc à nos moutons, le voici donc à faire les cents pas au bord du fleuve glacé qui traverse le parc, excusez moi je devrais plutôt dire la coupole en verre fin en guise de parc. Luan sentait la froideur de l’eau, cela lui glaçait le sang, et plus il s’approchait mieux il se sentait. Il était pris entre un amalgame de températures, la sienne, celle de l’effet de serre et celle émergeant du fleuve. Cachant son visage dans un écharpe, seuls ses yeux étaient visibles. Il continuait sa marche sans arrêt, s’arrêtant juste aux limites du parc pour revenir par l’autre berge. Son dragon devait se trouver dans sa stalle à dormir, Elmos. Ah une longue histoire les unissait, une longue histoire dont il faudrait plusieurs jours pour la narrer en entier, une histoire hors du commum, un lien incompréhensible, les unissaient et pourtant ils étaient si distants..si froid l'un vers l'autre. Certains se demandent même si un jour si par pur hasard son dragon disparaissait ou se fasse tuer, quelles seraient ses réactions. Les mauvaises langues disent qu’il ne pleurerait même pas la mort de son compagnon perdu, d’autres moins sûrs d'eux préférent garder leurs opinions pour eux..mais de fait quelle serait donc la réponse à cela ?

Elmos n’est pas un dragon pour n’importe qui, un faible pas seulement physique mais aussi mental, serait incapable de le dominer. Même Luan doute parfois de ses propres capacités lorsque son dragon pete un boulon...Combien de fois c’était-il retrouvé éjecté de sa selle ? Et combien de fois il avait frôlé la mort, si son dragon n’était pas venu le repêcher dans les airs ? Un nombre incalculable de fois passées et à venir également. Elmos était jeune et n’avait que trop goûté à la liberté pour redevenir un gentil dragon tout doux obéissant à son maître. Malgré cela, Luan lui faisait confiance, car en combat ils n’en formaient qu’un seul. Pas en esprit ni même physiquement, mais leurs associations d’idées étaient les mêmes. Les entraînements les avaient tellement formés qu’aucun mouvement chez le dragon n’était pas suivi par la frêle silhouette de son cavalier. Ils voyaient les choses de la même façon, le combat représentait la même chose pour eux, voilà pourquoi ils arrivaient à avoir une si concrête synchronisation. Mais n’oublions pas que Luan et Elmos sont loin d’être des héros et les meilleures paires de l’Ordre.. Ils sont seulement semblables en certains points...ce qui les joint et fait qu’ils ayent cet atout en plus.

Je divague encore, revenons donc à notre jeune homme-bombe, il allait continuer son cercle vicieux quand quelque chose, ou plutôt utilisons les termes exacts quelqu’un attira son attention. Ses yeux se calmèrent, son esprit se posa quelques instants, son côté observateur reprit le dessus..
Il tourna légèrement la tête pour découvrir l’autre qui le regardait du coin de l’oeil.
*Il y en a qui savent se faire discret* [b]ne put-il pas s’empêcher de penser, et un sourire narquois, caché par le tissus, naquit sur ses lèvres tirés.

Le soleil brûlait doucement dans le ciel bleuté quand Ithildrin était venue se balader dans une partie du parc. La coupole filtrait les rayons de l'astre du jour.

Elle était venue s'asseoir au bord de la petite rivière qui traversait tout le parc de verdure. L'eau chantonnait tranquillement en s'écoulant vers sa destinée. La jeune femme en regardait les rides que formaient son écoulement. C'était comme chez elle, quand elle habitaient encore en bas, à l'époque où elle avait eu une enfance heureuse... Maintenant, elle habitait ici et les grands espaces, malgré sa bonne adaptation à la ville d'Ene, lui manquaient.

Certes elle avait intégré les dragonniers, mais elle était encore loin d'être de l'étoffe des plus grands. Certes, elle avait volé, plusieurs vols même avec son dragon Eneroq et avait pris plaisir à sentir l'air frais caresser sa peau et virevolter ses cheveux. Eneroq... un dragon comme jamais elle avait pu espérer en avoir un un jour. Quand elle avait été dans les stalles pour aller voir lequel lui conviendrait mieux, elle était tombé sur de bon nombre... Et Eneroq âvait été le seul à le regarder, avec ce pétillement bien à lui dans son regard reptilien...Cela avait été le déclic. Et maintenant, c'était comme son meilleur ami. Comme s'ils se comprenaient tous deux...

Ses pensées se tournèrent vers des émotions plus mélancoliques...Courir dans les champs avec ses amis, travailler dans les champs avec son père... Tout cela était loin, mais lui manquaient tant.... surtout son père, qui était mort pour lui sauver la vie... Qu'elle aurait voulu le sauver....

Ithildrin obervait toujours l'eau s'écoulant le long de la rive légèrement sableuse. Le fredonnement cristallin finissait par la plonger dans une sorte de sérénité. Pourquoi le monde ne l'était-il pas à l'image de cette rivière, sans violence et sans contrainte du temps, se souciant pas du lendemain et menant sa vie dans le paisible et le calme.
Elle soupira... La guerre qui avait opposé les dieux avaient fait ses dommages... Dans un sens, elle était en vie... Mais quelles avaient les conditions nécessaires pour sa survie ?

Elle ferma les yeux et fit le vide dans sa tête. Elle était dragonnière maintenant. Elle se devait de pas plonger dans la tristesse. Cela pouvait s'induire dans ses activités et pire encore...Si elle était morose dans un raid, elle risquait de porter atteinte à la mission capitale et mettre la vie de ses compagnons en danger. Un dragonnier se devait d'être en plein moyen de sa concentration. Elle soupira et se releva. Il était temps de partir.

Elle se dépoussiéra rapidement le bas de ses bottines et prit le chemin herbeux vers la sortie du parc. Puis elle s'arrêta, attiré par le mouvement d'un homme. Elle ne se souvenait pas de l'avoir déjà vu. La ville d'Ene avait tellement d'habitants... Un dragonnier ? Elle ne les connaissait pas encore très bien... Plus vu de loin pour certains...

Elle constata avec non une certaine surprise qu'elle était assez proche de l'inconnu. C'était bien sa veine pour se faire remarquer comme une indiscrète...D'ailleurs c'était le cas. Il s'était arrêté et avait tourné la tête vers elle...

"Euh....Bonjour..."

[Je te réponds ce soir, excuse moi, j'étais en pleine période d'examens]